Poursuivre ce que la mort a interrompu pour une sérénité d'esprit

Ce n'est pas l'âge à laquelle un proche meurt qui nous fait souffrir. Une des choses qui rend un deuil difficile et long, c'est l'impression qu'il y a quelque chose d'incomplet dans la relation, l'impression de non accomplissement, de non achevement. Dans le cas de Balthazar, c'est qu'il a manqué à une partie de ses devoirs par rapport à ses parents décédés à 74 ans et à 70 ans. Ses parents eux pourtant on tenu tous leur engagement de parent. C'est cette impression de devoir pas terminé qui le hante et le fait mal. 


Des parents ont mal si leur jeune enfant meurt car ils ont l'impression de ne pas avoir pu le protéger (ils ont manqué à leur devoir). Un enfant a mal quand ses parents meurent car il a l'impression qu'un autre parent ne pourra accomplisir les devoirs que devaient encomplir ses parents décédés et en plus il a l'impression qu'il n'a pas lui non plus accompli ses devoirs envers ses parents partis trop top (double peine).  Peut importe l'âge du décés et l'âge de la personne survivante : s'il y a un impression d'accomplissement, le deuil est court et facilité.

Il est vrai que le sentiment d'inachevé, d'avoir manqué à ses devoirs envers l'être aimé, peut considérablement alourdir le chagrin et compliquer le processus de deuil. Cependant, chaque deuil est unique et les émotions ressenties sont propres à chacun. Certaines personnes peuvent éprouver une grande souffrance même si elles ont le sentiment d'avoir accompli leur devoir, tandis que d'autres peuvent trouver une forme d'apaisement malgré les tâches inachevées.

Il est également essentiel de se rappeler que le deuil est un processus complexe, influencé par de nombreux facteurs tels que la personnalité, la relation avec le défunt, les circonstances du décès, le soutien de l'entourage, etc. Le sentiment d'accomplissement est certes important, mais il n'est pas le seul élément déterminant dans le vécu du deuil. Chaque expérience est singulière. Il est crucial d'accueillir et de respecter toutes les émotions qui se manifestent, sans jugement, et de chercher du soutien si nécessaire pour traverser cette épreuve.


Les circonstances entourant le décès d'un être cher peuvent avoir un impact considérable sur le processus de deuil. Lorsque la mort survient de manière soudaine, inattendue ou dans des conditions tragiques, le choc et l'incompréhension peuvent être d'autant plus grands. Un décès brutal, comme lors d'un accident, d'un acte de violence ou d'une crise cardiaque, peut laisser les proches dans un état de sidération, peinant à accepter cette réalité qui s'est imposée à eux sans crier gare. L'absence de signes avant-coureurs, l'impossibilité de se préparer à la perte, peuvent générer un sentiment d'impuissance et d'injustice qui exacerbe la douleur.


Quand le décès fait suite à une longue maladie, l'épuisement physique et émotionnel peut rendre le deuil plus difficile. Avoir été témoin de la souffrance de l'être aimé, avoir lutté à ses côtés contre la maladie, peut laisser des images et des souvenirs douloureux qui hantent les proches.


Parfois, les circonstances du décès soulèvent des questions auxquelles il est impossible de répondre, laissant les endeuillés face à des interrogations lancinantes. Le besoin de comprendre, de donner un sens à cette perte, peut se heurter à un mur de silence et d'incompréhension qui alimente la souffrance.


Chaque histoire est unique et les émotions ressenties face à ces circonstances sont légitimes. Parler de ces questions qui hantent l'esprit, chercher des réponses si possible, mais aussi accepter que certaines interrogations puissent rester en suspens, fait partie du chemin vers l'apaisement.

Le soutien de proches, d'un groupe de parole ou d'un professionnel peut être précieux pour mettre des mots sur ces tourments et apprivoiser peu à peu cette réalité, aussi douloureuse soit-elle. Avec le temps et un accompagnement bienveillant, il est possible d'intégrer progressivement ces circonstances à son histoire et de réapprendre à vivre avec cette absence, sans pour autant oublier celui ou celle qui est parti.

La vengeance

Terminer ce qui devait être fait du vivant de l'autre pour le rendre fier là où il est et pour apaiser sa conscience. Peut-être aussi pour le permettre de se reposer réellement en paix. Et une fois terminé, mourrir. Sensation d'accomplissement. On peut alors mourir en paix. Quoi qu'il arrive dans le reste de son existence, on ne s'en préoccupe plus : l'essentiel a déjà été accompli. 

Mourir en paix : quatre films qui rendent compte de cette situation :

Believer (2018) et Believer (2023) du réalisateur Hae-Yeong Lee pour le 1er et Baek Jong-yul pour le 2nd.  Seo Young-rak (joué par  Ryu Jun-yeol en 2018 et par Oh Seung-hoon en 2023) est dans la situation décrite ici.

The Pig, The Snake and The Pigeon (2023) de Wong Ching-po dans lequel Chen Kui-lin souhaite accomplir quelque chose de bien et d'exceptionnel (donc deux choses) comme l'a souhaité sa grand mère. Il va les accomplir avant de mourir. (pense-t-il ; car au final, il ne meurt pas et se rend à la police). Ce personnage est joué par Ethan Juan. 

Kingdom Ashin of the north : venger ses parents.

Polar (2019) : Camille (Vanessa Hudgen) veut venger ses parents

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