Synopsis : Balthazar se retrouve coincé dans un ascenseur avec un inconnu pendant plusieurs heures. La proximité forcée et l'anxiété partagée les poussent à échanger leurs histoires de vie. L'inconnu, lui aussi souffrant de dépression, devient un miroir des luttes internes de Balthazar.
Balthazar entre dans l'ascenseur d'un immeuble de bureaux, se rendant à un rendez-vous qu'il redoute. Son anxiété est palpable, ses mains moites serrant sa sacoche. Un homme d'une quarantaine d'années, l'air tout aussi préoccupé, le rejoint juste avant que les portes ne se ferment.
Soudain, l'ascenseur s'arrête brusquement entre deux étages. Les lumières vacillent, puis se stabilisent en mode d'urgence. Balthazar et l'inconnu réalisent qu'ils sont coincés, sans savoir pour combien de temps.
- Les premières minutes sont tendues, chacun restant dans son coin. Balthazar lutte contre une crise de panique naissante, sa respiration devenant de plus en plus laborieuse. L'inconnu, remarquant son malaise, engage maladroitement la conversation pour le distraire.
- Forcés de communiquer, ils échangent leurs noms. L'inconnu s'appelle Marc. La conversation superficielle sur la météo et le dysfonctionnement de l'ascenseur s'épuise rapidement, laissant place à un silence inconfortable.
- Alors que le temps passe, l'anxiété de Balthazar devient plus visible. Marc, dans une tentative de le calmer, partage qu'il comprend ce qu'il ressent, révélant qu'il souffre lui aussi de dépression et d'anxiété.
- Cette révélation crée un lien inattendu. Balthazar, surpris par cette ouverture, commence à parler de ses propres luttes. Il évoque vaguement la perte de ses amis, sa solitude, et son combat quotidien contre des pensées sombres.
- Marc raconte son propre parcours avec la dépression, les thérapies essayées, les hauts et les bas. Ses mots résonnent profondément en Balthazar, qui se voit comme dans un miroir.
- La conversation s'approfondit. Ils discutent de leurs mécanismes d'adaptation, de leurs espoirs et de leurs peurs. Balthazar se surprend à partager des pensées qu'il n'avait jamais osé exprimer auparavant, même à lui-même.
Après plusieurs heures, l'oxygène commence à se raréfier. La situation devient critique, amplifiant leur anxiété. Dans ce moment de vulnérabilité extrême, Balthazar avoue ses pensées suicidaires récurrentes. Marc, ému, partage sa propre expérience de survie à une tentative de suicide. Ce moment de vérité brute crée une connexion profonde entre eux.
Juste au moment où la situation semble insoutenable, l'ascenseur reprend vie. Les lumières s'allument pleinement, et ils commencent à bouger. Le soulagement est palpable, mais teinté d'une étrange mélancolie à l'idée que cette connexion inattendue touche à sa fin.
Les portes de l'ascenseur s'ouvrent. Balthazar et Marc échangent un regard chargé d'émotion. Ils se serrent la main, reconnaissant silencieusement l'importance de ce qu'ils viennent de partager. Avant de se séparer, Marc donne à Balthazar la carte de son thérapeute, l'encourageant doucement à chercher de l'aide.
Balthazar quitte l'immeuble, son rendez-vous oublié. Il marche dans la rue, respirant profondément l'air frais. L'expérience dans l'ascenseur a secoué quelque chose en lui. Il regarde la carte du thérapeute, hésitant.
De retour chez lui, Balthazar s'assoit à son bureau. Il commence à écrire, déversant sur le papier toutes les émotions et réalisations nées de cette rencontre improbable. Au milieu de son écriture frénétique, il s'arrête, prend son téléphone et, après un long moment d'hésitation, compose le numéro du thérapeute.
Alors qu'il attend que quelqu'un décroche, Balthazar regarde par la fenêtre. Le monde extérieur semble différent, comme si l'ascenseur l'avait transporté non seulement physiquement, mais aussi émotionnellement. Il réalise que parfois, le chemin vers la guérison commence par une descente forcée dans les profondeurs de soi-même.
La voix au bout du fil répond. Balthazar prend une profonde inspiration et commence à parler, faisant le premier pas vers une nouvelle phase de son voyage intérieur.
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