Le clown triste

 Synopsis : Balthazar est invité à un mariage où il doit jouer le rôle d'un clown pour amuser les enfants. Malgré sa dépression, il accepte à contrecœur. Durant la réception, il découvre que son ancienne petite amie est l'une des invitées, ce qui fait ressurgir de vieux souvenirs.

Balthazar se tient devant le miroir, ajustant maladroitement son nez rouge et sa perruque multicolore. Son reflet lui renvoie l'image d'un clown, mais ses yeux trahissent une profonde mélancolie. Il a accepté à contrecœur de jouer le rôle d'un clown au mariage d'un ami d'enfance, se demandant comment il pourra faire rire les autres alors qu'il lutte lui-même contre la dépression.


Arrivé à la réception, Balthazar aperçoit Sophie, son ex-petite amie, parmi les invités. Leur rupture difficile, survenue peu avant la mort de Gabriel et Raphael, reste une blessure ouverte. Pris de panique, il tente de se cacher derrière un grand gâteau de mariage, renversant presque la pièce montée.


  1. Balthazar commence son numéro de clown, jonglant maladroitement avec des ballons. Son anxiété le fait trébucher, envoyant les ballons voler dans toutes les directions. Les enfants éclatent de rire, pensant que c'est intentionnel, tandis que Balthazar lutte pour maintenir son sourire peint.
  2. Tentant d'éviter Sophie, Balthazar se réfugie dans la zone des enfants. Il se retrouve engagé dans une bataille de bulles de savon, créant accidentellement une mousse excessive qui envahit la piste de danse. Les adultes, d'abord agacés, finissent par se joindre à l'hilarité générale.
  3. Lors d'un tour de magie improvisé, Balthazar fait "disparaître" le bouquet de la mariée, mais ne parvient pas à le faire réapparaître. Paniqué, il fouille frénétiquement dans ses poches surdimensionnées, en sortant une série d'objets improbables, pour le plus grand plaisir des spectateurs.
  4. Sophie s'approche de Balthazar pendant qu'il fait des sculptures de ballons. Nerveux, il crée accidentellement des formes suggestives, provoquant des rires gênés chez les parents et l'hilarité des enfants.
  5. Forcé d'interagir avec Sophie, Balthazar tente de maintenir son personnage de clown. Il lui offre une fleur en plastique qui l'asperge d'eau, créant un moment de tension comique qui se transforme en rire partagé, brisant la glace entre eux.
  6. Épuisé émotionnellement, Balthazar s'isole un moment dans le jardin. Sophie le rejoint, le trouvant assis sur un banc, son maquillage de clown partiellement effacé par la sueur et les larmes.


Dans le jardin, loin de l'agitation de la fête, Balthazar et Sophie ont une conversation sincère et émouvante. Toujours dans son costume de clown, Balthazar exprime enfin ses regrets et sa douleur, tandis que Sophie partage sa propre version de leur histoire. Ce moment de vulnérabilité partagée crée un pont inattendu entre leur passé et leur présent.


Balthazar retourne à la fête, transformé par cette conversation. Son numéro de clown prend une nouvelle dimension, mêlant habilement humour et émotion. Il raconte une histoire touchante sur l'amitié et le pardon, utilisant sa maladresse comique pour illustrer les hauts et les bas de la vie, captivant autant les enfants que les adultes.


À la fin de la soirée, Balthazar se démaquille lentement dans les toilettes du lieu de réception. En se regardant dans le miroir, il voit au-delà du maquillage qui s'efface, percevant pour la première fois depuis longtemps une lueur d'espoir dans ses yeux.

Il échange des numéros avec Sophie, non pas dans l'espoir de raviver leur relation romantique, mais comme un pas vers une amitié renouvelée et une acceptation mutuelle de leur passé.

En rentrant chez lui, Balthazar réfléchit à cette journée surréaliste. Il réalise que jouer le rôle du clown lui a permis, paradoxalement, d'être plus authentique qu'il ne l'a été depuis longtemps. Cette expérience lui a montré qu'il peut encore ressentir et exprimer une gamme d'émotions, de la joie à la tristesse.

Inspiré, Balthazar commence à écrire un nouveau roman, centré sur un personnage de clown qui apprend à embrasser toutes les facettes de son être. À travers cette écriture, il explore l'idée que la guérison ne signifie pas l'absence de douleur, mais la capacité à intégrer cette douleur dans une vie riche et complexe.

Le costume de clown, soigneusement plié, reste visible dans un coin de son bureau, un rappel tangible que même dans les moments les plus sombres, la possibilité de rire et de connexion humaine existe toujours.

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