Bien que l’athérosclérose soit la cause prédominante des sténoses carotidiennes, d’autres étiologies, plus rares, peuvent également être responsables d’un rétrécissement significatif de la lumière de l’artère carotide.
En voici les principales :Dissection carotidienne
La dissection correspond à la formation d’un déchirement au sein de la paroi artérielle, permettant au sang de s’infiltrer et de former un hématome intramural. Ce processus entraîne une sténose plus ou moins importante et peut toucher les artères carotides internes ou, plus rarement, externes. Elle peut survenir spontanément ou à la suite d’un traumatisme (accident de la route, manipulation cervicale, etc.).
Fibrodysplasie musculaire
La fibrodysplasie musculaire (FDM) est une pathologie non athéroscléreuse et non inflammatoire qui affecte les artères de moyen calibre, dont l’artère carotide. Elle se caractérise par un développement anormal de la média (couche musculaire) et/ou de l’intima, provoquant des rétrécissements segmentaires ou des anévrismes “en chapelet”. Bien que plus fréquente au niveau des artères rénales, la FDM peut engendrer une sténose carotidienne.
Vasculites et artérites
Certaines maladies inflammatoires des vaisseaux, telles que la maladie de Takayasu ou l’artérite à cellules géantes (Horton), peuvent concerner les artères carotides et entraîner un épaississement inflammatoire de la paroi. Cette inflammation peut conduire à un rétrécissement significatif de la lumière artérielle.
Radiothérapie cervico-faciale
L’irradiation dans la région du cou (par exemple, pour traiter des tumeurs ORL) peut induire des lésions chroniques sur les artères, appelées “radiations vasculaires”. Cette atteinte se traduit par un épaississement fibreux et un durcissement de la paroi artérielle, favorisant le développement d’une sténose non athéromateuse.
Causes iatrogènes ou traumatiques
Les interventions chirurgicales, l’angioplastie ou la pose de cathéters dans la région du cou peuvent, dans de rares cas, endommager la paroi carotidienne et entraîner une sténose cicatricielle. Des traumatismes cervicaux importants (plaies pénétrantes, accidents sportifs) peuvent également léser directement la carotide et conduire à un rétrécissement.
Autres causes rarissimes
Des tumeurs situées dans la région cervicale (par exemple, une tumeur glomique carotide) peuvent exercer une compression extrinsèque sur l’artère. Des anomalies congénitales (malformations vasculaires) peuvent, dans des cas exceptionnels, aboutir à une sténose carotidienne.
Si l’athérosclérose reste la première cause de sténose carotidienne, on observe d’autres étiologies chez certains patients, notamment les dissections, les fibrodysplasies musculaires, les vasculites, les effets tardifs de la radiothérapie, les causes iatrogènes ou encore des causes mécaniques (compression par une tumeur, traumatisme, etc.). Il est donc essentiel, lorsqu’une sténose carotidienne est diagnostiquée, d’en déterminer la nature précise afin d’orienter la prise en charge thérapeutique la plus adaptée.
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