Fatigué dès le réveil ? Saute d’humeur inexpliquée ? Libido en dents de scie ? Vous n’êtes pas seul : après 40 ans, l’équilibre physique et mental devient un jeu d’équilibriste. Or, beaucoup d’hommes se contentent d’une prise de tension et d’un mot gentil du médecin. Résultat : on traite l’humeur avec de la volonté, le ventre rond avec un régime, sans jamais regarder le « tableau de bord » biochimique qui pilote ces deux soucis en tandem. Dans cet article, vous découvrirez sept analyses clés (et une option bonus) à demander à votre médecin. Chaque test est présenté avec :
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Pourquoi c’est vital après 40 ans.
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Un exemple concret pour visualiser l’impact sur votre quotidien.
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Une astuce pour aller plus loin et optimiser l’interprétation des résultats.
Avant le premier prélèvement : posez le décor
Bilan sanguin de base (NFS + CRP ultrasensible)
La Numération Formule Sanguine (NFS) repère anémie, infection et fatigue inexpliquée ; la CRP ultrasensible décèle l’inflammation basse qui peut saboter votre moral. Jean, 43 ans, se sentait « à plat » et se croyait paresseux. Sa NFS a révélé une ferritine à 12 µg/L : ses globules rouges manquaient de fer, d’où l’épuisement et la difficulté à se concentrer.
👉 Demandez la ferritine en plus de la NFS ; un fer normal + ferritine basse indique souvent des réserves vides avant qu’une vraie anémie n’apparaisse.
Maintenant, parlons hormones de l’énergie
Fonction thyroïdienne (TSH + T4 libre)
Une thyroïde paresseuse ralentit métabolisme, humeur et mémoire. Avec une TSH à 6 mUI/L, Bruno vivait une « déprime légère » depuis mois : son traitement a réduit la TSH, et l’envie de bouger est revenue.
👉 Notez vos symptômes (frilosité, prise de poids, esprit brumeux) pour aider le médecin ; ils orientent l’analyse même si la TSH reste « dans la norme ».
L’axe stress – testostérone tient la barre
Profil hormonal masculin (testostérone totale & libre + SHBG + DHEA-S)
La testostérone influence libido, force musculaire et confiance ; le SHBG (protéine de transport) décide de la fraction vraiment disponible. Karim, 45 ans, bench-press en chute et irritabilité permanente : testostérone totale « OK » mais libre trop basse car SHBG très haut. Un ajustement (perte de graisse, zinc, réduction d’alcool) a libéré l’hormone prisonnière.
👉 Faites le prélèvement avant 10 h et loin d’une séance de sport intense : vous éviterez un résultat faussé.
Le sucre et les graisses : duo silencieux mais redoutable
Métabolisme (glycémie à jeun, HbA1c, profil lipidique)
Hyperglycémie chronique et cholestérol déséquilibré favorisent brouillard cérébral, anxiété et chute de motivation. Marc, 41 ans, pensait que son stress le réveillait à 3 h ; c’était une glycémie trop élevée (HbA1c : 6,1 %). Après rééquilibrage alimentaire et marche quotidienne, son sommeil s’est stabilisé.
👉 Demandez le ratio ApoB/ApoA1 (ou non-HDL) : il prédit mieux le risque cardio que le cholestérol total et rassure souvent quand le HDL est élevé.
Des vitamines qui impactent l’humeur
Vitamine D + B12 + folates
Carence en vitamine D accentue dépression saisonnière, douleurs diffuses ; B12 et folates régulent neurotransmetteurs. Paul, 44 ans, suivait déjà un traitement antidépresseur ; son taux de vitamine D : 14 ng/mL. Une supplémentation supervisée a doublé son énergie en six semaines.
👉 Mesurez la vitamine D en hiver et en été ; vous verrez si l’exposition solaire suffit ou non.
Fer, mais pas que
Bilan ferrique complet (ferritine + transferrine + saturation)
Trop peu de fer = fatigue, irritabilité ; trop = stress oxydatif et foie surchargé. Aldo, amateur de viande rouge, avait une ferritine à 480 µg/L ; derrière ses colères se cachait un excès de fer. Le don de sang trimestriel a stabilisé son humeur.
👉 Si ferritine > 300 µg/L, demandez la transferrine et le coefficient de saturation pour exclure l’hémochromatose familiale.
L’inflammation systémique, l’ennemi invisible
Homocystéine + fosfatase alcaline
Une homocystéine élevée prédit dépression, brouillard mental et accident cardio-vasculaire. Stéphane, 42 ans, stressé, homocystéine à 18 µmol/L : la simple association B12 + B6 + folates l’a ramenée à 9 µmol/L et il se sent « moins sous pression ».
👉 Coupez l’alcool une semaine avant le test pour une mesure fiable.
Bonus geek : le « Omega-3 index »
Pourquoi le demander ?
Cet index mesure la proportion d’acides gras EPA + DHA dans les globules rouges ; en dessous de 4 %, le risque de dépression grimpe.
👉 Vous mangez du poisson gras ? Vérifiez tout de même : chacun assimile les oméga-3 différemment.
Un bilan sanguin bien pensé après 40 ans explore : taux globulaires, thyroïde, hormones, sucre, lipides, vitamines, fer, inflammation — et même oméga-3 pour les plus curieux. Votre médecin reste le copilote : apportez-lui cette liste, discutez de vos symptômes, fixez un calendrier de suivi. Et vous, quel test vous a le plus surpris lors de votre dernier check-up ? Partagez votre expérience — sans chiffres confidentiels — dans les commentaires !
Petit mémo à glisser dans votre portefeuille
Domaine | Examens à cocher | Fréquence suggérée |
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Énergie & fatigue | NFS, ferritine, CRP us | 1 × par an |
Hormones & stress | TSH, T4L, testostérone libre, SHBG, DHEA-S | Tous les 18-24 mois |
Métabolisme | Glycémie à jeun, HbA1c, profil lipidique | 1 × par an |
Nutriments | Vitamine D, B12, folates | 1 × par an (fin d’hiver) |
Inflammation | Homocystéine | 1 × tous les 2 ans |
Bonus | Omega-3 index | Optionnel |
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