On lui a parfois dit qu’il doit s’entourer d’ondes
positives, d’énergies positives. Balthazar ne comprend pas ce genre de
remarques, de réflexion, de phrase. Lui fonctionne par foi et par optimisme. Quand
il est confronté à un malheur, Balthazar se dit qu’il est impossible que dans
un an il soit encore dans cette situation pénible. Cette espérance a un visage : c'est celui de cette jeune fille nue peinte par Pierre Puvis de Chavannes. L'huile sur toile du peintre, réalisée de 1871 à 1872, est exposée au Musée d'Orsay. Le tableau est intitulé L'Espérance.
Dans la pénombre, chacun peut trouver le petit grain de
lumière qui va le sauver : il s’agit d’étendre, de détendre, de grossir ce
point lumineux afin que progressivement il occupe davantage de place au sein de
cette conjoncture sombre, balayant petit à petit l’obscurité pour finir par
totalement illuminer la vie mais aussi l’enluminer. Cette pointe de clarté, à
peine visible dans un quotidien assombri par les problèmes en tout genre, correspond
à la foi de s’en sortir. Son déploiement fait référence à l’optimisme qui doit
habiter tous ceux qui sont dans l’adversité.
C’est un travail psychologique ardu mais essentiel pour
trouver la force de se reconstruire, le courage de bâtir de nouveau et de
fonder un destin qui réponde à la définition subjective du bonheur. S’y adonner
est comparable à la veuve qui s’efforce de sourire malgré un deuil torturant, à
l’enfant orphelin qui fait l’effort d’aimer jouer avec ses camarades malgré l’affliction
qu’il ressent après la perte de ses parents avec lesquels il entretenait une
relation fusionnelle.
Balthazar est convaincu que personne en ce Monde n’est né
pour souffrir indéfiniment, aucun individu n’est condamné à vivre continuellement
dans le malheur. Tous, où qu’ils se trouvent, quelles que soient les épreuves qu’ils
traversent, ont à leur portée une issue qui les libèrera des tribulations, du
chagrin, du désespoir.
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