Une envie folle de voyager à Aix-en-Provence pour son Festival International d’Art Lyrique

                             

03 juillet 2017. C’est une bien triste journée pour Balthazar. Le Festival International d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence bat son plein à des dizaines de milliers de kilomètres d’où il vit. Il aurait tant aimé assister à quelques-unes des performances programmées pour cette édition. Sans compter que la programmation est alléchante !  Par-dessus tout, il meurt d’envie de voir les représentations qui seront données au mythique Théâtre du jeu de paume. Notamment, le légendaire opéra Erismena de Francesco Cavalli y sera joué. Quel régal ! Un vrai délice !

Tout cela est bien frustrant pour lui ! Mais il ne désespère pas. Il sait qu’un jour il pourra baigner dans cet environnement artistique et cet univers culturel. Ce n’est qu’une histoire de temps. Pour l’heure, il n’a pas d’autre choix que de regarder des vidéos postées sur You Tube et Facebook. Mais viendra le temps où il aura l’occasion de voir ces opéras et ces concerts lyriques en vrai. Il se réjouit déjà de cet instant.

Il regarde une dernière fois le site du Festival et il ne peut empêcher une amère tristesse l’envahir en lisant les noms des opéras prévus dans le calendrier de l’évènement : Carmen de Georges Bizet, Don Giovanni de Mozart, ou encore, Eugène Onéguine de Piotr Ilitch Tchaïkovski. Il se dit que les Français ont bien de la chance d’avoir à leur portée ce genre de manifestation aussi passionnante que fascinante. L'autre moment fort de ce rendez-vous est apporté par Joël Pommerat avec sa reprise en opéra de Pinocchio, une oeuvre que l'on doit à Carlo Collodi. L'auteur de spectacle a créé son adaptation en 2008. 

Après ces quelques minutes de rêverie, il éteint son ordinateur et repart en cuisine pour préparer le déjeuner de ses parents : du poulet fermier, une salade de concombre, un bouilli de riz, des mandarines. Voilà le menu pour ce soir. Chaque jour, il essaie tant bien que mal de leur concocter un repas équilibré.

Cela fait maintenant plusieurs mois qu’il vit avec son père et sa mère. Il est heureux en leur compagnie et sa présence les rassure. C’est que le pays est devenu si dangereux. Il ne se passe pas un jour où les médias nationaux ne reportent des cambriolages, des assassinats, des actes de grand banditisme, des incendies criminelles.

Pendant que le riz mijote sur le feu, Balthazar place des écouteurs contre ses oreilles et fait jouer 3 titres de sa playlist enregistrée sur son Smartphone bon marché fabriqué par une marque chinoise :
  1. Dusty Springfield - You don’t have to say you love me
  2. Darlène Love - All alone on christmas
  3. Sam Brown - Stop  
Et c'est partie pour quelques minutes à rêvasser d'un lendemain meilleur.

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