Quelle stupeur ! Durant son passage à l’hôpital pour
faire inspecter son aisselle charcutée à un médecin, Balthazar décide de passer
au service oncologique dans l’espoir d’y voir des patients alités en phase
terminal de cancer. Il est servi ! Les chambres sont malpropres,
inconfortables, puent et sont meublées sommairement. Elles sont à l’image de
son pays. Les cancéreux, en fin de vie, sont
assaillis par un véritable désespoir. Les douleurs généralisées et la peur de
ce qu’il se passera après le dernier souffle sont leur lot de calvaires. Le
spectacle qui se déroule sous les yeux de Balthazar est un véritable
crève-cœur ! Pourtant, toute cette détresse humaine le fascine et l’excite. Balthazar adore sentir
la mort à proximité de lui, surtout lorsque cette mort sent l’hôpital (il apprécie
aller à la morgue pour voir les cadavres de suicidés et c’est avec délectation
qu’il hume l’odeur qui y plane). En fait, Balthazar révère la mort. Pendant
qu’il ressort du service, il aperçoit à travers la porte d’une chambre une dame
inerte à la tête fortement gonflée. L’énorme protubérance le pousse
instinctivement à entrer dans la chambre. Il se présente et réconforte les
proches de la femme alitée. Puis, il
leur demande ce qu’elle a. On lui répond que c’est une tumeur au cerveau.
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