Je ne sais pas si je dois me tirer une balle dans la tête, ou dans l'estomac, en finir avec cette vie de douleur, car tout n'est que douleur en moi. J'ai tout fait pour accéder au bonheur, je pensais qu'on réalisant mes rêves je serai heureux et que cette douleur ne serait plus qu'un lointain cauchemar. Non, elle est toujours là, en tortionnaire, en bourreau, en crucifieur. Elle ne me quitte pas d'une semelle. J'ai mal en permanence. Parfois la douleur est intense, profonde, elle m'atteint jusque dans les abîmes de mon âme. Parfois, elle est superficielle, discrète, tellement discrète que j'en viens à l'oublier, un jour, deux jour, une semaine, mais jamais plus. Puis, elle se rappelle à mon bon souvenir et là commence une nouvelle descende aux enfers. Dans ces moments-là, j'ai envie de me gifler, de me donner un nombre incalculable de gifles jusqu'à ce que je parvienne à ouvrir mon crâne et que mon cerveau soit projet à l'extérieur. Dans ces moment-là, j'ai envie de me faire mal, très mal ! Je hais ce que je suis, ce que je suis devenu. Je hais mon corps, mon être, ma personnalité. J'ai l'impression que mon âme est injustement prisonnier dans un Etre et une personne qui ne devaient pas lui être affecté lors de sa conception, qu'elle est dans une enveloppe qui ne devait pas être la sienne, que ces actes que mon corps réalise ne sont pas ceux de mon âme. Je meurs d'envie d’ôter mon coeur de ce corps qui me torture. Tantôt, je suis allé voir un concert de Mariah Carey à Las Vegas. Je l'aime tant cette chanteuse, elle est la seule parmi les Humains à réussir à me calmer par ses chansons, ses mélodies, ses paroles, des blagues, son auto-dérisions, sa personnalité, son caractère. J'étais heureux dans mon fauteuil, à l'écouter, à la regarder, à la contempler. Et j'étais attendri de constater tout ce monde qui l'apprécie, qui continue de l'apprécier en dépit de toute la médisance dont l'assaille les médias. Lorsque je suis à un concert de Mariah Carey, c'est le seul moment où la douleur s'éclipse et elle s'éclipse plusieurs heures après le concert avant de refaire surface violemment. Un moment de répit et de douceur, un moment précieux, le calme avant la tempête. A cause de cette douleur, je suis obsédé par la mort. Je ne cesse d'imaginer et de mettre en scène cérébralement ma mort. J'ignore si un jour je sauterai le pas... Mais j'avoue que ma mort m'excite et l'idée de ma mort me fait rendre le sourire.
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Encouragez Balthazar en lui faisant un petit commentaire, gentil ou critique.