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Le 20 mai 2024, le président iranien Ebrahim Raïssi est décédé dans un tragique accident d'hélicoptère, suscitant de nombreuses questions quant à l'avenir politique de l'Iran. Cet article explore les conséquences possibles de cet événement majeur sur la Constitution iranienne, les lois du pays, les relations internationales et la réaction des différentes forces politiques internes. En prenant en compte les éléments de contexte et les procédures légales, nous tenterons de comprendre les ramifications de cette perte pour la nation iranienne.
La Constitution iranienne et la transition de pouvoir
Succession temporaire
Selon la constitution iranienne, en cas de décès, de
démission ou d'incapacité du président, le premier vice-président assume
temporairement les fonctions présidentielles. Actuellement, le premier
vice-président est Mohammad Mokhber. Ce dernier jouera un rôle crucial en
assurant la continuité du gouvernement pendant cette période de transition.
Organisation d'une nouvelle élection
La constitution iranienne exige que des élections
présidentielles soient organisées dans les 50 jours suivant la déclaration
officielle de la vacance du poste. Pendant cette période, le premier
vice-président continue à exercer les fonctions de président par intérim. Cette
disposition garantit que le pays ne reste pas sans leadership pendant une
période prolongée.
Nomination d'un Comité Provisoire
Si le premier vice-président est également incapable de
remplir les fonctions de président, un comité provisoire composé du président
de la Cour suprême, du procureur général et d'un membre du Conseil de
discernement de l'intérêt supérieur du régime (désigné par ce conseil) est
formé pour gérer les affaires du pays jusqu'à l'élection d'un nouveau
président. Ce mécanisme assure une stabilité institutionnelle en cas de crises
multiples.
Impact sur la politique intérieure et étrangère
La mort d'un président en fonction peut entraîner une
période d'incertitude politique. Les factions politiques, notamment les
conservateurs et les réformistes, pourraient intensifier leurs efforts pour
influencer le choix du prochain président. Sur le plan international, les
relations diplomatiques de l'Iran pourraient être temporairement affectées, en
fonction des priorités et des perspectives du président par intérim et du futur
président élu.
Stabilité et sécurité
Le décès d'un président peut également avoir des répercussions sur la stabilité et la sécurité intérieure du pays. Les forces de sécurité et les institutions politiques devront travailler pour maintenir l'ordre et gérer toute tentative de déstabilisation pendant cette période de transition.
Le rôle du guide suprême Ali Khamenei
Autorité Suprême
Le Guide suprême de la Révolution islamique, Ali Khamenei,
joue un rôle central et crucial dans le processus de transition en cas de décès
du président. En tant que Guide suprême, Ali Khamenei détient le pouvoir ultime
en Iran, surpassant même celui du président. Il a une influence significative
sur toutes les branches du gouvernement, y compris l'exécutif, le législatif et
le judiciaire.
Supervision de la Transition
Khamenei supervise le processus de transition et assure que
les procédures constitutionnelles sont suivies. Il veille à ce que le premier
vice-président ou le comité provisoire assume correctement les fonctions
présidentielles pendant la période intérimaire. Son rôle est essentiel pour
garantir une transition ordonnée et stable.
Influence sur le Conseil des Gardiens
Le Guide suprême a une influence directe sur le Conseil des
Gardiens, un organe clé dans le processus électoral. Le Conseil des Gardiens,
composé de douze membres, est en partie nommé directement par Khamenei. Ce
conseil valide les candidatures présidentielles et supervise le bon déroulement
des élections, jouant ainsi un rôle crucial dans la désignation du futur
président.
Stabilité et continuité
Khamenei joue un rôle essentiel pour maintenir la stabilité
et la continuité du gouvernement. Il peut utiliser son autorité pour calmer les
tensions et assurer que les forces de sécurité et autres institutions
respectent l'ordre et la loi pendant la transition. Sa capacité à mobiliser les
institutions étatiques est un atout pour éviter toute crise majeure.
Orientation politique
En tant que leader suprême, Khamenei peut également orienter
la direction politique de la nation durant cette période. Son soutien ou son
opposition à certains candidats peut fortement influencer les résultats de
l'élection présidentielle et les politiques futures du pays. Son rôle en tant
qu'architecte de la politique iranienne demeure fondamental, même en période de
transition.
Appel à l'unité nationale
Le Guide suprême peut appeler à l'unité nationale et au
soutien de la population pour surmonter la crise. Son rôle symbolique et
religieux est crucial pour mobiliser la population et les institutions en
faveur d'une transition pacifique et ordonnée. En période de crise, son appel à
l'unité peut jouer un rôle décisif pour éviter les divisions internes.
Organisation des obsèques officielles
Annonce officielle
Cérémonie funéraire
Une cérémonie funéraire officielle sera organisée,
probablement à Téhéran. Cette cérémonie inclura des dignitaires nationaux et
étrangers, des membres du gouvernement, des représentants des forces armées,
ainsi que des proches et des membres de la famille du défunt. Cet événement
sera un moment clé pour rendre hommage au président décédé.
Discours et hommages
Des discours seront prononcés par des figures importantes, y
compris le Guide suprême Ali Khamenei, des hauts responsables du gouvernement
et des représentants de divers secteurs de la société iranienne. Ces discours
rendront hommage aux contributions et au service du président défunt, rappelant
son rôle et son impact sur la nation.
Procession funéraire
Il pourrait y avoir une procession funéraire dans les rues
de Téhéran, permettant au public de rendre un dernier hommage au président. La
dépouille du président pourrait être transportée dans un cercueil recouvert du
drapeau national iranien, symbolisant l'honneur et le respect de la nation
envers son leader.
Inhumation
L'inhumation pourrait avoir lieu dans un lieu symbolique et
significatif, potentiellement un cimetière des martyrs ou un autre lieu
d'importance nationale. La famille du défunt pourrait avoir une influence sur
le choix du lieu d'inhumation, reflétant ainsi les souhaits personnels et les
traditions culturelles.
Période de deuil national
Une période de deuil national sera déclarée, durant laquelle
les drapeaux seront mis en berne et diverses activités, notamment les
célébrations publiques et les événements festifs, seront suspendues en signe de
respect. Cette période de deuil permet à la nation de partager le deuil et
d'exprimer ses condoléances.
Mesures de sécurité et de deuil
Renforcement de la sécurité
Pendant cette période, des mesures de sécurité accrues
peuvent être mises en place pour prévenir toute instabilité ou perturbation.
Les forces de sécurité et les forces armées seront probablement en état
d'alerte élevée pour assurer la sécurité publique et maintenir l'ordre.
Couvre-feu
Un couvre-feu n'est pas systématiquement imposé, mais il
pourrait être envisagé dans certaines régions si les autorités estiment qu'il y
a un risque de troubles ou de manifestations. Cette mesure dépendra de
l'évaluation de la situation sécuritaire par le gouvernement et les forces de
sécurité.
Suspension des activités
Certaines activités, notamment les célébrations publiques, les festivités et les événements sportifs, pourraient être suspendues ou reportées par respect pour le deuil national. Ces suspensions permettent de créer une atmosphère de recueillement et de respect pendant la période de deuil.
Communication officielle
Impact sur les relations internationales
Pause temporaire des tensions
Pendant la période de deuil national et la transition
politique, il est possible que l'Iran adopte une approche plus réservée dans
ses relations extérieures. Les dirigeants iraniens pourraient être plus
concentrés sur les affaires intérieures et la stabilisation du pays, ce qui
pourrait entraîner une baisse temporaire des tensions avec Israël et d'autres
pays adversaires.
Changement temporaire de priorités
Les priorités politiques du pays pourraient temporairement
se recentrer sur la gestion de la crise interne et la préparation des nouvelles
élections, réduisant ainsi l'attention portée aux conflits externes. Cette
réorientation pourrait offrir une fenêtre d'opportunité pour des négociations ou
des réductions de tensions.
Influence du Guide Suprême
Le Guide suprême, Ali Khamenei, a une influence majeure sur
la politique étrangère iranienne. Même en période de transition, ses
orientations et décisions continueront à jouer un rôle crucial. Si Khamenei
décide de maintenir une ligne dure, les tensions avec Israël et d'autres pays
pourraient persister malgré la transition présidentielle.
Réactions internationales
Les adversaires de l'Iran, y compris Israël, pourraient
adopter une attitude d'attente et d'observation pour voir comment la situation
évolue en Iran. Ils pourraient éviter des actions provocatrices pendant la
période de transition pour ne pas exacerber les tensions.
Le deuil et les funérailles dans la famille d'un haut dignitaire religieux iranien
Annonce du décès
Lorsqu'un haut dignitaire iranien décède, la famille et les
proches sont les premiers informés de manière privée avant l'annonce publique.
Cette période est marquée par un profond recueillement et une première phase de
deuil familial.
Rituels de deuil dans une famille religieuse
Dans une famille religieuse iranienne, le deuil et les
funérailles suivent des rituels islamiques stricts. Voici les principales
étapes :
Lavement du corps (Ghusl) :
Le corps du défunt est lavé rituellement par des membres de
la famille ou des personnes qualifiées. Ce lavement (Ghusl) est effectué selon
des règles précises, respectant la pudeur et la dignité du défunt.
Enveloppement (Kafan) :
Après le lavement, le corps est enveloppé dans un linceul
blanc (kafan). Ce linceul est constitué de plusieurs pièces de tissu et est
disposé de manière à couvrir entièrement le corps.
Prières funéraires (Salat al-Janazah) :
Une prière spéciale pour les défunts (Salat al-Janazah) est
récitée. Cette prière est généralement menée par un imam et se tient dans une
mosquée ou à proximité du lieu d'inhumation. Les membres de la famille, les
amis proches et les dignitaires religieux y participent.
Cérémonies funéraires officielles
Pour un haut dignitaire comme le président Ebrahim Raïssi,
les funérailles incluront également des cérémonies officielles organisées par
l'État :
Annonce officielle :
Une déclaration officielle est faite par le gouvernement,
suivie d'une période de deuil national. Les drapeaux sont mis en berne et des
condoléances officielles sont exprimées par des figures importantes du pays.
Cérémonie publique :
Une grande cérémonie est organisée, souvent à Téhéran, où
des dignitaires nationaux et étrangers, des membres du gouvernement et des
représentants des forces armées sont présents. Des discours sont prononcés pour
rendre hommage au défunt.
Procession funéraire :
Une procession funéraire peut être organisée, permettant au
public de rendre un dernier hommage. La dépouille est transportée dans un
cercueil recouvert du drapeau national iranien, et la procession se dirige vers
le lieu d'inhumation.
Inhumation
L'inhumation suit les traditions islamiques :
Lieu de sépulture :
Rite d'inhumation :
Le corps est enterré face à la Qibla (direction de La
Mecque). La famille proche et les amis participent à la mise en terre et
récitent des prières pour le repos de l'âme du défunt.
Période de deuil
La période de deuil dans une famille religieuse suit des
règles précises :
Premiers jours (Iddah) :
Les premiers jours après l'inhumation sont marqués par des
prières et des lectures du Coran. La famille reçoit des visites de condoléances
et des repas commémoratifs sont souvent partagés.
Quarantaine (Arba'een) :
Une cérémonie de commémoration est tenue quarante jours
après la mort (Arba'een). Cette période est particulièrement importante dans la
tradition chiite et marque un moment de recueillement collectif.
Anniversaires de décès :
Chaque année, des cérémonies peuvent être organisées à la
date anniversaire du décès pour rappeler la mémoire du défunt et prier pour son
âme.
L’état de la dépouille
L'état du corps d'une personne décédée dans un accident
d'hélicoptère peut varier en fonction de plusieurs facteurs, notamment la
gravité de l'accident, l'impact de la collision, et les conditions de
l'accident (comme l'incendie, l'explosion ou l'écrasement). Voici une
description générale des états possibles du corps dans de telles circonstances
:
Facteurs Influents
Impact de la collision :
Si l'hélicoptère s'écrase à grande vitesse, le corps peut
subir des traumatismes sévères, incluant des fractures multiples, des lésions
internes graves et des blessures fatales à la tête et au torse.
Incendie ou explosion :
En cas d'incendie ou d'explosion lors du crash, le corps
peut être sévèrement brûlé, rendant l'identification visuelle difficile. Les
brûlures peuvent varier de superficielles à profondes, et dans certains cas, le
corps peut être complètement calciné.
Écrasement :
Si l'hélicoptère se désintègre ou s'écrase dans un espace
restreint, le corps peut être écrasé ou coincé dans les débris, causant des
déformations importantes et des blessures écrasantes.
État Général du Corps
Traumatismes physiques :
- Fractures osseuses : Les os longs (bras, jambes) et les os de la colonne vertébrale peuvent être brisés.
- Lésions internes : Les organes internes peuvent être endommagés par l'impact, provoquant des hémorragies internes.
Brûlures :
- Brûlures thermiques : En cas d'incendie, les brûlures peuvent être de premier, deuxième ou troisième degré, affectant la peau et les tissus sous-jacents.
- Carbonisation : Si l'accident implique une combustion prolongée, le corps peut être partiellement ou totalement carbonisé.
Désintégration :
- Mutilations : Dans des accidents très sévères, le corps peut être mutilé ou désintégré en plusieurs parties.
- Compression : Si le corps est coincé dans les débris, il peut subir des compressions importantes, entraînant des déformations.
Identification du Corps
Identification visuelle :
Dans de nombreux cas, l'identification visuelle peut être
difficile voire impossible en raison des brûlures, des traumatismes et des
mutilations.
Identification Médicolégale :
- Empreintes digitales : Si les mains ne sont pas trop endommagées, les empreintes digitales peuvent être utilisées.
- Dossiers dentaires : Les dossiers dentaires sont souvent utilisés pour identifier les victimes lorsque le visage est méconnaissable.
- Analyse ADN : Des échantillons de tissus peuvent être utilisés pour des tests ADN, surtout si d'autres méthodes d'identification ne sont pas possibles.
Soutien psychologique et respect
Dans de tels cas, il est crucial d'offrir un soutien
psychologique aux familles des victimes et de respecter les procédures
religieuses et culturelles pour le traitement du corps, quelles que soient les
conditions de l'accident.
Bilan de la présidence d'Ebrahim Raïssi : une évaluation politique, économique, sociale et religieuse
La mort tragique du président iranien Ebrahim Raïssi dans un
accident d'hélicoptère le 20 mai 2024 marque la fin d'un mandat caractérisé par
des décisions controversées et des politiques marquantes. Ebrahim Raïssi, aussi
connu sous le nom de Seyed Ebrahim Raisol-Sadati, laisse derrière lui un bilan
contrasté, reflétant tant les réussites que les échecs de son administration.
Bilan Économique
Points Positifs
Sous la présidence de Raïssi, l'Iran a vu certaines
améliorations économiques malgré les sanctions internationales. Raïssi a
encouragé les investissements dans les secteurs technologiques et agricoles
pour stimuler l'économie intérieure. Il a également promu des réformes visant à
réduire la dépendance de l'Iran vis-à-vis du pétrole, diversifiant ainsi les
sources de revenus du pays.
Points Négatifs
Cependant, les sanctions économiques imposées par les
États-Unis et l'Union européenne ont continué de peser lourdement sur
l'économie iranienne. L'inflation a atteint des niveaux alarmants, et la
monnaie iranienne s'est dépréciée de manière significative. Les tentatives de
Raïssi pour négocier la levée des sanctions n'ont pas abouti, exacerbant la
crise économique et augmentant la pauvreté et le chômage.
Bilan Politique
Points Positifs
Raïssi a renforcé les relations avec des alliés
traditionnels comme la Russie et la Chine, signant des accords commerciaux et
militaires stratégiques. Il a également tenté de jouer un rôle plus actif dans
la région, en particulier en Syrie et en Irak, pour renforcer l'influence
iranienne.
Points Négatifs
Sa politique étrangère intransigeante a néanmoins isolé
davantage l'Iran sur la scène internationale. Les relations avec les pays
occidentaux se sont détériorées, et les négociations sur le programme nucléaire
iranien ont stagné, augmentant les tensions régionales. En politique
intérieure, Raïssi a été critiqué pour sa répression des opposants politiques
et des activistes des droits humains, renforçant le climat de peur et de
méfiance.
Bilan Financier
Points Positifs
Raïssi a entrepris des réformes fiscales pour améliorer la
transparence et l'efficacité du système financier iranien. Des mesures ont été
mises en place pour combattre la corruption, et certaines initiatives ont
réussi à augmenter les recettes fiscales de l'État.
Points Négatifs
Malgré ces efforts, la corruption endémique et la mauvaise
gestion financière ont persisté. De nombreux projets d'infrastructure et de
développement économique ont été entravés par des problèmes de financement et
de corruption, limitant l'impact des réformes de Raïssi.
Bilan Social
Points Positifs
Ebrahim Raïssi a mis en place plusieurs programmes sociaux
visant à améliorer les conditions de vie des Iraniens les plus pauvres. Il a
lancé des initiatives pour l'accès à l'éducation et la santé, en particulier
dans les régions rurales et moins développées.
Points Négatifs
Cependant, les inégalités sociales se sont creusées sous sa
présidence. Les protestations populaires ont souvent été réprimées violemment,
et la liberté d'expression a été sévèrement limitée. Les politiques
restrictives de Raïssi concernant les droits des femmes et des minorités ont
également suscité l'indignation et les critiques tant à l'intérieur qu'à
l'extérieur du pays.
Bilan Religieux
Points Positifs
En tant que figure religieuse, Raïssi a cherché à renforcer
l'identité islamique de l'Iran. Il a soutenu les institutions religieuses et a
promu des valeurs conservatrices, ce qui lui a valu le soutien de la frange la
plus conservatrice de la population iranienne.
Points Négatifs
Cependant, cette approche a aussi aliéné une partie
importante de la population, en particulier les jeunes et les progressistes,
qui aspirent à plus de libertés individuelles et sociales. La rigidité
religieuse imposée par son administration a souvent été perçue comme un
obstacle au progrès et à la modernisation de la société iranienne.
Réactions des Iraniens
Appréciations
Les Iraniens ont apprécié chez Raïssi sa détermination à
améliorer la sécurité et la stabilité du pays. Son engagement en faveur des
valeurs islamiques et son opposition ferme à l'influence occidentale ont
également trouvé un écho favorable chez les conservateurs et les religieux.
Colère et mécontentement
En revanche, de nombreux Iraniens ont été exaspérés par l'aggravation
des conditions économiques et la répression politique. Les jeunes, en
particulier, ont exprimé leur frustration face à l'absence de perspectives
d'avenir et aux restrictions croissantes des libertés personnelles.
Conclusion
Ebrahim Raïssi laisse derrière lui un héritage complexe. Si
certains de ses efforts pour stabiliser l'économie et renforcer la position de
l'Iran sur la scène internationale sont louables, ses politiques répressives et
son incapacité à améliorer significativement les conditions de vie de nombreux
Iraniens restent des taches sombres sur son bilan. Sa mort prématurée ouvre une
période d'incertitude pour l'Iran, alors que le pays se prépare à naviguer sans
l'un de ses dirigeants les plus influents des dernières années.
Qui est Mohammad Mokhber, le Vice-Président par intérim de l'Iran ?
Avec la mort tragique du président iranien Ebrahim Raïssi le
20 mai 2024, la responsabilité de diriger le pays pendant la période de
transition revient à Mohammad Mokhber, le premier vice-président. Mais qui est
cet homme qui va assurer la stabilité de l'Iran en ces temps troublés ?
Parcours de Mohammad Mokhber
Mohammad Mokhber, né en 1955, est une figure influente en
Iran, connue pour ses compétences en gestion et son expérience dans divers
secteurs clés de l'économie et de la politique iranienne.
Carrière professionnelle
- Direction de l'Execution of Imam Khomeini's Order (EIKO)
Avant de devenir vice-président, Mokhber a dirigé
l'Execution of Imam Khomeini's Order (EIKO), une organisation économique puissante
et influente en Iran. EIKO gère des actifs considérables et a joué un rôle
crucial dans l'économie iranienne, en particulier dans des secteurs comme la
santé, la construction, et l'énergie. Sous sa direction, EIKO a connu une
expansion significative, augmentant son influence économique et politique.
- Contribution à l’économie
Mokhber est connu pour ses efforts visant à contourner les
sanctions économiques internationales. Il a travaillé pour diversifier
l'économie iranienne et réduire la dépendance au pétrole. Il a également
soutenu des initiatives visant à promouvoir l'autosuffisance industrielle et
technologique de l'Iran.
Réputation politique
- Proximité avec le Guide Suprême
Mokhber est considéré comme un proche du Guide suprême Ali
Khamenei, ce qui lui a valu une grande confiance au sein des cercles
conservateurs iraniens. Cette proximité lui a permis de jouer un rôle clé dans
l'élaboration et la mise en œuvre de politiques nationales.
- Compétences en gestion de crise
Sa capacité à gérer des situations complexes et à naviguer
dans des environnements économiques et politiques difficiles a été largement
reconnue. Cette compétence sera essentielle alors qu'il assume la présidence
par intérim dans une période de deuil et de transition.
Défis à venir pour Mokhber
- Maintenir la stabilité
L'un des principaux défis pour Mohammad Mokhber sera de
maintenir la stabilité politique et sociale en Iran. Il devra gérer les
attentes et les tensions internes tout en assurant une transition en douceur
jusqu'à l'élection d'un nouveau président.
- Réponse aux Crises économiques
Avec une économie encore fragilisée par les sanctions
internationales et l'inflation, Mokhber devra continuer à travailler sur des
stratégies économiques efficaces pour stabiliser le pays. Ses précédents succès
à EIKO lui confèrent une certaine crédibilité, mais la tâche reste immense.
Sur le plan international, Mokhber devra naviguer les
tensions existantes avec les pays occidentaux, en particulier en ce qui
concerne le programme nucléaire iranien. Il devra également maintenir et
renforcer les relations avec les alliés traditionnels de l'Iran comme la Russie
et la Chine.
La Promotion du tourisme et la préservation du patrimoine
sous la Présidence d'Ebrahim Raïssi
La mort d'Ebrahim Raïssi, le 20 mai 2024, a marqué la fin
d'une présidence riche en initiatives diverses. Bien que souvent critiqué pour
sa politique économique et sociale, Raïssi a également joué un rôle dans la
promotion du tourisme et la préservation des monuments historiques et culturels
en Iran. Voici une évaluation de ses actions dans ces domaines.
Promotion du tourisme
Initiatives Positives
Campagnes de promotion :
Raïssi a lancé plusieurs campagnes internationales visant à attirer des touristes étrangers en Iran, mettant en avant le riche patrimoine culturel et historique du pays. Ces campagnes ont été diffusées à travers divers médias internationaux, soulignant les trésors archéologiques, les monuments anciens et la culture persane.
Développement des infrastructures :
Son administration a investi dans l'amélioration des infrastructures touristiques, y compris la rénovation des hôtels, la modernisation des transports et l'amélioration des services touristiques. Des projets spécifiques ont été initiés pour faciliter l'accès aux sites historiques et améliorer l'expérience des visiteurs.
Points négatifs
Impact des sanctions :
Sécurité et perception internationale :
Préservation des monuments historiques et culturels
Initiatives positives
Restauration et conservation :
Raïssi a soutenu plusieurs projets de restauration de monuments historiques et de sites archéologiques. Son administration a alloué des fonds pour la préservation de sites emblématiques comme Persépolis, les jardins de Shiraz, et les mosquées historiques d'Ispahan.
Partenariats internationaux :
Points négatifs
Budget limité :
Menaces environnementales et urbaines :
La Culture sous la présidence de Raïssi
Points Positifs
Promotion des arts traditionnels :
Éducation et patrimoine :
Points négatifs
Censure et répression artistique :
Contrôle sur les médias et la culture populaire :
Les médias et la culture populaire ont été strictement
contrôlés, limitant l'expression libre et la diversité culturelle. Cette
répression a conduit à un appauvrissement du paysage culturel contemporain
iranien.
L'Industrie sous la Présidence de Raïssi
Points Positifs
- Raïssi a
encouragé le développement de l'industrie locale pour réduire la dépendance aux
importations. Des investissements ont été réalisés dans des secteurs clés comme
la pétrochimie, la métallurgie et l'automobile. Il a soutenu les petites et
moyennes entreprises (PME) par des initiatives de financement et des allègements
fiscaux.
- Des efforts ont
été faits pour promouvoir la technologie et l'innovation industrielle. Raïssi a
lancé des programmes pour soutenir les start-ups technologiques et a encouragé
la collaboration entre les universités et les industries pour stimuler la
recherche et le développement.
Points négatifs
- Les sanctions
internationales ont gravement affecté le secteur industriel iranien. Les
restrictions sur les importations de composants et de technologies de pointe
ont ralenti la production et limité les capacités de modernisation des
infrastructures industrielles.
- Le manque
d'investissements suffisants et la difficulté d'accéder à des technologies
avancées ont conduit à un vieillissement des infrastructures industrielles. De
nombreuses usines fonctionnent avec des équipements obsolètes, réduisant leur
efficacité et leur compétitivité.
Le Commerce sous la Présidence de Raïssi
Points Positifs
- Raïssi a renforcé
les partenariats commerciaux avec des pays voisins et des alliés traditionnels
comme la Chine et la Russie. Des accords commerciaux ont été signés pour
stimuler les échanges et contourner les sanctions occidentales.
- Pour atténuer les
effets des sanctions, Raïssi a cherché à diversifier les marchés d'exportation
de l'Iran. Des efforts ont été faits pour pénétrer de nouveaux marchés en Asie,
en Afrique et en Amérique latine.
Points Négatifs
- Les sanctions
économiques imposées par les États-Unis et l'Union européenne ont
considérablement limité les opportunités commerciales de l'Iran. Les
restrictions bancaires et les difficultés de transfert de fonds ont entravé les
échanges internationaux.
- Malgré les
efforts de diversification, l'économie iranienne reste fortement dépendante des
exportations de pétrole et de gaz. Les fluctuations des prix des matières
premières sur les marchés internationaux ont eu un impact significatif sur les
revenus du pays.
Les Services sous la Présidence de Raïssi
Points positif
1. Développement du Secteur Technologique
- Raïssi a soutenu
le développement du secteur des technologies de l'information et de la
communication (TIC). Des initiatives ont été lancées pour améliorer
l'infrastructure numérique et favoriser l'essor des entreprises technologiques.
- Des efforts ont
été faits pour améliorer les services de santé, notamment par la construction
de nouveaux hôpitaux et la modernisation des infrastructures médicales
existantes. Des programmes de santé publique ont été renforcés pour mieux
répondre aux besoins de la population.
Points Négatifs
- Malgré les
investissements, la qualité des services publics, notamment dans les domaines
de l'éducation et de la santé, reste inégale. Les zones rurales et les régions
moins développées continuent de souffrir d'un accès limité aux services
essentiels.
- Le secteur
bancaire iranien a été durement touché par les sanctions internationales,
limitant l'accès aux financements internationaux et perturbant les transactions
financières. Les problèmes de liquidité et la méfiance des investisseurs
étrangers ont entravé le développement des services financiers.
L'Agriculture sous la Présidence de Raïssi
Points positifs
Soutien aux Agriculteurs
- Raïssi a mis en
place des politiques pour soutenir les agriculteurs, notamment par des subventions
pour les semences et les engrais, et des programmes de formation pour améliorer
les techniques agricoles. Ces mesures visaient à accroître la production et à
garantir la sécurité alimentaire.
Irrigation et Gestion de l'Eau
- Des projets ont
été lancés pour améliorer les systèmes d'irrigation et gérer les ressources en
eau de manière plus efficace. Ces initiatives étaient cruciales pour un pays
souvent confronté à des problèmes de sécheresse.
Points Négatifs
Problèmes environnementaux
- L'agriculture
iranienne a continué à faire face à des défis environnementaux majeurs,
notamment la désertification et la dégradation des sols. Les pratiques
agricoles non durables ont exacerbé ces problèmes, réduisant la productivité
agricole à long terme.
Manque de modernisation
- Le secteur
agricole souffre d'un manque de modernisation et d'investissement. De
nombreuses exploitations agricoles utilisent des méthodes traditionnelles et
manquent de l'équipement nécessaire pour améliorer l'efficacité et la
production.
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