Que va-t-il se passer en Iran après la mort de son président ?

Drapeau iranien flottant
Drapeau de l'Iran

Le 20 mai 2024, le président iranien Ebrahim Raïssi est décédé dans un tragique accident d'hélicoptère, suscitant de nombreuses questions quant à l'avenir politique de l'Iran. Cet article explore les conséquences possibles de cet événement majeur sur la Constitution iranienne, les lois du pays, les relations internationales et la réaction des différentes forces politiques internes. En prenant en compte les éléments de contexte et les procédures légales, nous tenterons de comprendre les ramifications de cette perte pour la nation iranienne. Il est important de noter que les analyses et prévisions présentées ici sont basées sur des scénarios anticipés et non sur des faits réels, afin de mieux comprendre les ramifications potentielles de cette perte pour la nation iranienne.

La Constitution iranienne et la transition de pouvoir

Succession temporaire

Selon la constitution iranienne, en cas de décès, de démission ou d'incapacité du président, le premier vice-président assume temporairement les fonctions présidentielles. Actuellement, le premier vice-président est Mohammad Mokhber. Ce dernier jouera un rôle crucial en assurant la continuité du gouvernement pendant cette période de transition.

Organisation d'une nouvelle élection

La constitution iranienne exige que des élections présidentielles soient organisées dans les 50 jours suivant la déclaration officielle de la vacance du poste. Pendant cette période, le premier vice-président continue à exercer les fonctions de président par intérim. Cette disposition garantit que le pays ne reste pas sans leadership pendant une période prolongée.

Nomination d'un Comité Provisoire

Si le premier vice-président est également incapable de remplir les fonctions de président, un comité provisoire composé du président de la Cour suprême, du procureur général et d'un membre du Conseil de discernement de l'intérêt supérieur du régime (désigné par ce conseil) est formé pour gérer les affaires du pays jusqu'à l'élection d'un nouveau président. Ce mécanisme assure une stabilité institutionnelle en cas de crises multiples.

Impact sur la politique intérieure et étrangère

La mort d'un président en fonction peut entraîner une période d'incertitude politique. Les factions politiques, notamment les conservateurs et les réformistes, pourraient intensifier leurs efforts pour influencer le choix du prochain président. Sur le plan international, les relations diplomatiques de l'Iran pourraient être temporairement affectées, en fonction des priorités et des perspectives du président par intérim et du futur président élu.

Stabilité et sécurité

Le décès d'un président peut également avoir des répercussions sur la stabilité et la sécurité intérieure du pays. Les forces de sécurité et les institutions politiques devront travailler pour maintenir l'ordre et gérer toute tentative de déstabilisation pendant cette période de transition.

Le rôle du guide suprême Ali Khamenei

Autorité Suprême

Le Guide suprême de la Révolution islamique, Ali Khamenei, joue un rôle central et crucial dans le processus de transition en cas de décès du président. En tant que Guide suprême, Ali Khamenei détient le pouvoir ultime en Iran, surpassant même celui du président. Il a une influence significative sur toutes les branches du gouvernement, y compris l'exécutif, le législatif et le judiciaire.

Supervision de la Transition

Khamenei supervise le processus de transition et assure que les procédures constitutionnelles sont suivies. Il veille à ce que le premier vice-président ou le comité provisoire assume correctement les fonctions présidentielles pendant la période intérimaire. Son rôle est essentiel pour garantir une transition ordonnée et stable.

Influence sur le Conseil des Gardiens

Le Guide suprême a une influence directe sur le Conseil des Gardiens, un organe clé dans le processus électoral. Le Conseil des Gardiens, composé de douze membres, est en partie nommé directement par Khamenei. Ce conseil valide les candidatures présidentielles et supervise le bon déroulement des élections, jouant ainsi un rôle crucial dans la désignation du futur président.

Stabilité et continuité

Khamenei joue un rôle essentiel pour maintenir la stabilité et la continuité du gouvernement. Il peut utiliser son autorité pour calmer les tensions et assurer que les forces de sécurité et autres institutions respectent l'ordre et la loi pendant la transition. Sa capacité à mobiliser les institutions étatiques est un atout pour éviter toute crise majeure.

Orientation politique

En tant que leader suprême, Khamenei peut également orienter la direction politique de la nation durant cette période. Son soutien ou son opposition à certains candidats peut fortement influencer les résultats de l'élection présidentielle et les politiques futures du pays. Son rôle en tant qu'architecte de la politique iranienne demeure fondamental, même en période de transition.

Appel à l'unité nationale

Le Guide suprême peut appeler à l'unité nationale et au soutien de la population pour surmonter la crise. Son rôle symbolique et religieux est crucial pour mobiliser la population et les institutions en faveur d'une transition pacifique et ordonnée. En période de crise, son appel à l'unité peut jouer un rôle décisif pour éviter les divisions internes.

Organisation des obsèques officielles

Annonce officielle

 Le gouvernement publiera une déclaration officielle pour informer la nation du décès du président. Cette annonce sera généralement suivie d'une période de deuil national, pendant laquelle diverses mesures seront mises en place pour honorer la mémoire du défunt président.

Cérémonie funéraire

Une cérémonie funéraire officielle sera organisée, probablement à Téhéran. Cette cérémonie inclura des dignitaires nationaux et étrangers, des membres du gouvernement, des représentants des forces armées, ainsi que des proches et des membres de la famille du défunt. Cet événement sera un moment clé pour rendre hommage au président décédé.

Discours et hommages

Des discours seront prononcés par des figures importantes, y compris le Guide suprême Ali Khamenei, des hauts responsables du gouvernement et des représentants de divers secteurs de la société iranienne. Ces discours rendront hommage aux contributions et au service du président défunt, rappelant son rôle et son impact sur la nation.

Procession funéraire

Il pourrait y avoir une procession funéraire dans les rues de Téhéran, permettant au public de rendre un dernier hommage au président. La dépouille du président pourrait être transportée dans un cercueil recouvert du drapeau national iranien, symbolisant l'honneur et le respect de la nation envers son leader.

Inhumation

L'inhumation pourrait avoir lieu dans un lieu symbolique et significatif, potentiellement un cimetière des martyrs ou un autre lieu d'importance nationale. La famille du défunt pourrait avoir une influence sur le choix du lieu d'inhumation, reflétant ainsi les souhaits personnels et les traditions culturelles.

Période de deuil national

Une période de deuil national sera déclarée, durant laquelle les drapeaux seront mis en berne et diverses activités, notamment les célébrations publiques et les événements festifs, seront suspendues en signe de respect. Cette période de deuil permet à la nation de partager le deuil et d'exprimer ses condoléances.

Mesures de sécurité et de deuil

Renforcement de la sécurité

Pendant cette période, des mesures de sécurité accrues peuvent être mises en place pour prévenir toute instabilité ou perturbation. Les forces de sécurité et les forces armées seront probablement en état d'alerte élevée pour assurer la sécurité publique et maintenir l'ordre.

Couvre-feu

Un couvre-feu n'est pas systématiquement imposé, mais il pourrait être envisagé dans certaines régions si les autorités estiment qu'il y a un risque de troubles ou de manifestations. Cette mesure dépendra de l'évaluation de la situation sécuritaire par le gouvernement et les forces de sécurité.

Suspension des activités

Certaines activités, notamment les célébrations publiques, les festivités et les événements sportifs, pourraient être suspendues ou reportées par respect pour le deuil national. Ces suspensions permettent de créer une atmosphère de recueillement et de respect pendant la période de deuil.

Communication officielle

 Le Guide suprême, Ali Khamenei, ainsi que d'autres hauts responsables, prononceront probablement des discours pour apaiser la population, exprimer leurs condoléances et appeler à l'unité nationale. Ces communications officielles jouent un rôle crucial pour orienter l'opinion publique et assurer la cohésion nationale.

Impact sur les relations internationales

Pause temporaire des tensions

Pendant la période de deuil national et la transition politique, il est possible que l'Iran adopte une approche plus réservée dans ses relations extérieures. Les dirigeants iraniens pourraient être plus concentrés sur les affaires intérieures et la stabilisation du pays, ce qui pourrait entraîner une baisse temporaire des tensions avec Israël et d'autres pays adversaires.

Changement temporaire de priorités

Les priorités politiques du pays pourraient temporairement se recentrer sur la gestion de la crise interne et la préparation des nouvelles élections, réduisant ainsi l'attention portée aux conflits externes. Cette réorientation pourrait offrir une fenêtre d'opportunité pour des négociations ou des réductions de tensions.

Influence du Guide Suprême

Le Guide suprême, Ali Khamenei, a une influence majeure sur la politique étrangère iranienne. Même en période de transition, ses orientations et décisions continueront à jouer un rôle crucial. Si Khamenei décide de maintenir une ligne dure, les tensions avec Israël et d'autres pays pourraient persister malgré la transition présidentielle.

Réactions internationales

Les adversaires de l'Iran, y compris Israël, pourraient adopter une attitude d'attente et d'observation pour voir comment la situation évolue en Iran. Ils pourraient éviter des actions provocatrices pendant la période de transition pour ne pas exacerber les tensions.

Le deuil et les funérailles dans la famille d'un haut dignitaire religieux iranien

Annonce du décès

Lorsqu'un haut dignitaire iranien décède, la famille et les proches sont les premiers informés de manière privée avant l'annonce publique. Cette période est marquée par un profond recueillement et une première phase de deuil familial.

Rituels de deuil dans une famille religieuse

Dans une famille religieuse iranienne, le deuil et les funérailles suivent des rituels islamiques stricts. Voici les principales étapes :

 Lavement du corps (Ghusl) :

Le corps du défunt est lavé rituellement par des membres de la famille ou des personnes qualifiées. Ce lavement (Ghusl) est effectué selon des règles précises, respectant la pudeur et la dignité du défunt.

Enveloppement (Kafan) :

Après le lavement, le corps est enveloppé dans un linceul blanc (kafan). Ce linceul est constitué de plusieurs pièces de tissu et est disposé de manière à couvrir entièrement le corps.

Prières funéraires (Salat al-Janazah) :

Une prière spéciale pour les défunts (Salat al-Janazah) est récitée. Cette prière est généralement menée par un imam et se tient dans une mosquée ou à proximité du lieu d'inhumation. Les membres de la famille, les amis proches et les dignitaires religieux y participent.

Cérémonies funéraires officielles

Pour un haut dignitaire comme le président Ebrahim Raïssi, les funérailles incluront également des cérémonies officielles organisées par l'État :

Annonce officielle :

Une déclaration officielle est faite par le gouvernement, suivie d'une période de deuil national. Les drapeaux sont mis en berne et des condoléances officielles sont exprimées par des figures importantes du pays.

Cérémonie publique :

Une grande cérémonie est organisée, souvent à Téhéran, où des dignitaires nationaux et étrangers, des membres du gouvernement et des représentants des forces armées sont présents. Des discours sont prononcés pour rendre hommage au défunt.

Procession funéraire :

Une procession funéraire peut être organisée, permettant au public de rendre un dernier hommage. La dépouille est transportée dans un cercueil recouvert du drapeau national iranien, et la procession se dirige vers le lieu d'inhumation.

Inhumation

L'inhumation suit les traditions islamiques :

Lieu de sépulture :

 Le lieu de sépulture est souvent choisi en fonction de l'importance du défunt. Pour un haut dignitaire, il pourrait s'agir d'un cimetière des martyrs ou d'un autre lieu symbolique et significatif.

Rite d'inhumation :

Le corps est enterré face à la Qibla (direction de La Mecque). La famille proche et les amis participent à la mise en terre et récitent des prières pour le repos de l'âme du défunt.

Période de deuil

La période de deuil dans une famille religieuse suit des règles précises :

Premiers jours (Iddah) :

Les premiers jours après l'inhumation sont marqués par des prières et des lectures du Coran. La famille reçoit des visites de condoléances et des repas commémoratifs sont souvent partagés.

Quarantaine (Arba'een) :

Une cérémonie de commémoration est tenue quarante jours après la mort (Arba'een). Cette période est particulièrement importante dans la tradition chiite et marque un moment de recueillement collectif.

Anniversaires de décès :

Chaque année, des cérémonies peuvent être organisées à la date anniversaire du décès pour rappeler la mémoire du défunt et prier pour son âme.

L’état de la dépouille

L'état du corps d'une personne décédée dans un accident d'hélicoptère peut varier en fonction de plusieurs facteurs, notamment la gravité de l'accident, l'impact de la collision, et les conditions de l'accident (comme l'incendie, l'explosion ou l'écrasement). Voici une description générale des états possibles du corps dans de telles circonstances :

Facteurs Influents

Impact de la collision :

Si l'hélicoptère s'écrase à grande vitesse, le corps peut subir des traumatismes sévères, incluant des fractures multiples, des lésions internes graves et des blessures fatales à la tête et au torse.

Incendie ou explosion :

En cas d'incendie ou d'explosion lors du crash, le corps peut être sévèrement brûlé, rendant l'identification visuelle difficile. Les brûlures peuvent varier de superficielles à profondes, et dans certains cas, le corps peut être complètement calciné.

Écrasement :

Si l'hélicoptère se désintègre ou s'écrase dans un espace restreint, le corps peut être écrasé ou coincé dans les débris, causant des déformations importantes et des blessures écrasantes.

État Général du Corps

Traumatismes physiques :

  • Fractures osseuses : Les os longs (bras, jambes) et les os de la colonne vertébrale peuvent être brisés.
  • Lésions internes : Les organes internes peuvent être endommagés par l'impact, provoquant des hémorragies internes.

Brûlures :

  • Brûlures thermiques : En cas d'incendie, les brûlures peuvent être de premier, deuxième ou troisième degré, affectant la peau et les tissus sous-jacents.
  • Carbonisation : Si l'accident implique une combustion prolongée, le corps peut être partiellement ou totalement carbonisé.

Désintégration :

  • Mutilations : Dans des accidents très sévères, le corps peut être mutilé ou désintégré en plusieurs parties.
  • Compression : Si le corps est coincé dans les débris, il peut subir des compressions importantes, entraînant des déformations.

Identification du Corps

Identification visuelle :

Dans de nombreux cas, l'identification visuelle peut être difficile voire impossible en raison des brûlures, des traumatismes et des mutilations.

Identification Médicolégale :

  • Empreintes digitales : Si les mains ne sont pas trop endommagées, les empreintes digitales peuvent être utilisées.
  • Dossiers dentaires : Les dossiers dentaires sont souvent utilisés pour identifier les victimes lorsque le visage est méconnaissable.
  • Analyse ADN : Des échantillons de tissus peuvent être utilisés pour des tests ADN, surtout si d'autres méthodes d'identification ne sont pas possibles.

Soutien psychologique et respect

Dans de tels cas, il est crucial d'offrir un soutien psychologique aux familles des victimes et de respecter les procédures religieuses et culturelles pour le traitement du corps, quelles que soient les conditions de l'accident.

Bilan de la présidence d'Ebrahim Raïssi : une évaluation politique, économique, sociale et religieuse

La mort tragique du président iranien Ebrahim Raïssi dans un accident d'hélicoptère le 20 mai 2024 marque la fin d'un mandat caractérisé par des décisions controversées et des politiques marquantes. Ebrahim Raïssi, aussi connu sous le nom de Seyed Ebrahim Raisol-Sadati, laisse derrière lui un bilan contrasté, reflétant tant les réussites que les échecs de son administration.

 Bilan Économique

Points Positifs

Sous la présidence de Raïssi, l'Iran a vu certaines améliorations économiques malgré les sanctions internationales. Raïssi a encouragé les investissements dans les secteurs technologiques et agricoles pour stimuler l'économie intérieure. Il a également promu des réformes visant à réduire la dépendance de l'Iran vis-à-vis du pétrole, diversifiant ainsi les sources de revenus du pays.

 Points Négatifs

Cependant, les sanctions économiques imposées par les États-Unis et l'Union européenne ont continué de peser lourdement sur l'économie iranienne. L'inflation a atteint des niveaux alarmants, et la monnaie iranienne s'est dépréciée de manière significative. Les tentatives de Raïssi pour négocier la levée des sanctions n'ont pas abouti, exacerbant la crise économique et augmentant la pauvreté et le chômage.

 Bilan Politique

Points Positifs

Raïssi a renforcé les relations avec des alliés traditionnels comme la Russie et la Chine, signant des accords commerciaux et militaires stratégiques. Il a également tenté de jouer un rôle plus actif dans la région, en particulier en Syrie et en Irak, pour renforcer l'influence iranienne.

 Points Négatifs

Sa politique étrangère intransigeante a néanmoins isolé davantage l'Iran sur la scène internationale. Les relations avec les pays occidentaux se sont détériorées, et les négociations sur le programme nucléaire iranien ont stagné, augmentant les tensions régionales. En politique intérieure, Raïssi a été critiqué pour sa répression des opposants politiques et des activistes des droits humains, renforçant le climat de peur et de méfiance.

 Bilan Financier

Points Positifs

Raïssi a entrepris des réformes fiscales pour améliorer la transparence et l'efficacité du système financier iranien. Des mesures ont été mises en place pour combattre la corruption, et certaines initiatives ont réussi à augmenter les recettes fiscales de l'État.

 Points Négatifs

Malgré ces efforts, la corruption endémique et la mauvaise gestion financière ont persisté. De nombreux projets d'infrastructure et de développement économique ont été entravés par des problèmes de financement et de corruption, limitant l'impact des réformes de Raïssi.

 Bilan Social

Points Positifs

Ebrahim Raïssi a mis en place plusieurs programmes sociaux visant à améliorer les conditions de vie des Iraniens les plus pauvres. Il a lancé des initiatives pour l'accès à l'éducation et la santé, en particulier dans les régions rurales et moins développées.

 Points Négatifs

Cependant, les inégalités sociales se sont creusées sous sa présidence. Les protestations populaires ont souvent été réprimées violemment, et la liberté d'expression a été sévèrement limitée. Les politiques restrictives de Raïssi concernant les droits des femmes et des minorités ont également suscité l'indignation et les critiques tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays.

 Bilan Religieux

Points Positifs

En tant que figure religieuse, Raïssi a cherché à renforcer l'identité islamique de l'Iran. Il a soutenu les institutions religieuses et a promu des valeurs conservatrices, ce qui lui a valu le soutien de la frange la plus conservatrice de la population iranienne.

 Points Négatifs

Cependant, cette approche a aussi aliéné une partie importante de la population, en particulier les jeunes et les progressistes, qui aspirent à plus de libertés individuelles et sociales. La rigidité religieuse imposée par son administration a souvent été perçue comme un obstacle au progrès et à la modernisation de la société iranienne.

 Réactions des Iraniens

Appréciations

Les Iraniens ont apprécié chez Raïssi sa détermination à améliorer la sécurité et la stabilité du pays. Son engagement en faveur des valeurs islamiques et son opposition ferme à l'influence occidentale ont également trouvé un écho favorable chez les conservateurs et les religieux.

 Colère et mécontentement

En revanche, de nombreux Iraniens ont été exaspérés par l'aggravation des conditions économiques et la répression politique. Les jeunes, en particulier, ont exprimé leur frustration face à l'absence de perspectives d'avenir et aux restrictions croissantes des libertés personnelles.

 Conclusion

Ebrahim Raïssi laisse derrière lui un héritage complexe. Si certains de ses efforts pour stabiliser l'économie et renforcer la position de l'Iran sur la scène internationale sont louables, ses politiques répressives et son incapacité à améliorer significativement les conditions de vie de nombreux Iraniens restent des taches sombres sur son bilan. Sa mort prématurée ouvre une période d'incertitude pour l'Iran, alors que le pays se prépare à naviguer sans l'un de ses dirigeants les plus influents des dernières années.

Qui est Mohammad Mokhber, le Vice-Président par intérim de l'Iran ?

Avec la mort tragique du président iranien Ebrahim Raïssi le 20 mai 2024, la responsabilité de diriger le pays pendant la période de transition revient à Mohammad Mokhber, le premier vice-président. Mais qui est cet homme qui va assurer la stabilité de l'Iran en ces temps troublés ?

Parcours de Mohammad Mokhber

Mohammad Mokhber, né en 1955, est une figure influente en Iran, connue pour ses compétences en gestion et son expérience dans divers secteurs clés de l'économie et de la politique iranienne.

Carrière professionnelle

  • Direction de l'Execution of Imam Khomeini's Order (EIKO)

Avant de devenir vice-président, Mokhber a dirigé l'Execution of Imam Khomeini's Order (EIKO), une organisation économique puissante et influente en Iran. EIKO gère des actifs considérables et a joué un rôle crucial dans l'économie iranienne, en particulier dans des secteurs comme la santé, la construction, et l'énergie. Sous sa direction, EIKO a connu une expansion significative, augmentant son influence économique et politique.

  • Contribution à l’économie

Mokhber est connu pour ses efforts visant à contourner les sanctions économiques internationales. Il a travaillé pour diversifier l'économie iranienne et réduire la dépendance au pétrole. Il a également soutenu des initiatives visant à promouvoir l'autosuffisance industrielle et technologique de l'Iran.

Réputation politique

  • Proximité avec le Guide Suprême

Mokhber est considéré comme un proche du Guide suprême Ali Khamenei, ce qui lui a valu une grande confiance au sein des cercles conservateurs iraniens. Cette proximité lui a permis de jouer un rôle clé dans l'élaboration et la mise en œuvre de politiques nationales.

  • Compétences en gestion de crise

Sa capacité à gérer des situations complexes et à naviguer dans des environnements économiques et politiques difficiles a été largement reconnue. Cette compétence sera essentielle alors qu'il assume la présidence par intérim dans une période de deuil et de transition.

Défis à venir pour Mokhber

  • Maintenir la stabilité

L'un des principaux défis pour Mohammad Mokhber sera de maintenir la stabilité politique et sociale en Iran. Il devra gérer les attentes et les tensions internes tout en assurant une transition en douceur jusqu'à l'élection d'un nouveau président.

  • Réponse aux Crises économiques

Avec une économie encore fragilisée par les sanctions internationales et l'inflation, Mokhber devra continuer à travailler sur des stratégies économiques efficaces pour stabiliser le pays. Ses précédents succès à EIKO lui confèrent une certaine crédibilité, mais la tâche reste immense.

  •  Relations internationales

Sur le plan international, Mokhber devra naviguer les tensions existantes avec les pays occidentaux, en particulier en ce qui concerne le programme nucléaire iranien. Il devra également maintenir et renforcer les relations avec les alliés traditionnels de l'Iran comme la Russie et la Chine.

La Promotion du tourisme et la préservation du patrimoine sous la Présidence d'Ebrahim Raïssi

La mort d'Ebrahim Raïssi, le 20 mai 2024, a marqué la fin d'une présidence riche en initiatives diverses. Bien que souvent critiqué pour sa politique économique et sociale, Raïssi a également joué un rôle dans la promotion du tourisme et la préservation des monuments historiques et culturels en Iran. Voici une évaluation de ses actions dans ces domaines.

 Promotion du tourisme

Initiatives Positives

Campagnes de promotion :

Raïssi a lancé plusieurs campagnes internationales visant à attirer des touristes étrangers en Iran, mettant en avant le riche patrimoine culturel et historique du pays. Ces campagnes ont été diffusées à travers divers médias internationaux, soulignant les trésors archéologiques, les monuments anciens et la culture persane.

Développement des infrastructures :

Son administration a investi dans l'amélioration des infrastructures touristiques, y compris la rénovation des hôtels, la modernisation des transports et l'amélioration des services touristiques. Des projets spécifiques ont été initiés pour faciliter l'accès aux sites historiques et améliorer l'expérience des visiteurs.

Points négatifs

Impact des sanctions :

 Les sanctions économiques internationales ont entravé le développement du tourisme. Les restrictions financières et les difficultés de visa pour les touristes étrangers ont limité le nombre de visiteurs, malgré les efforts de promotion.

Sécurité et perception internationale :

 Les tensions politiques et les préoccupations sécuritaires ont affecté la perception internationale de l'Iran comme destination touristique. Les incidents de répression interne et les conflits régionaux ont contribué à une image négative, décourageant certains touristes potentiels.

Préservation des monuments historiques et culturels

Initiatives positives

Restauration et conservation :

Raïssi a soutenu plusieurs projets de restauration de monuments historiques et de sites archéologiques. Son administration a alloué des fonds pour la préservation de sites emblématiques comme Persépolis, les jardins de Shiraz, et les mosquées historiques d'Ispahan.

Partenariats internationaux :

 L'Iran a renforcé sa coopération avec des organisations internationales comme l'UNESCO pour protéger et promouvoir son patrimoine culturel. Ces partenariats ont permis d'obtenir des financements et une expertise technique pour des projets de conservation importants.

Points négatifs

Budget limité :

 Malgré les initiatives, le budget alloué à la conservation des monuments historiques est resté limité en raison des contraintes économiques. De nombreux sites nécessitant des travaux de restauration urgents n'ont pas reçu les fonds nécessaires.

Menaces environnementales et urbaines :

 Le développement urbain rapide et les projets d'infrastructure parfois mal planifiés ont menacé certains sites historiques. La pollution, l'urbanisation non contrôlée et le manque de réglementation stricte ont posé des risques pour le patrimoine culturel.

La Culture sous la présidence de Raïssi

Points Positifs

Promotion des arts traditionnels :

 Raïssi a encouragé la promotion des arts et des traditions culturelles persanes. Des festivals culturels et des événements artistiques ont été organisés pour célébrer la musique, la danse, la littérature et l'artisanat traditionnel iranien.

Éducation et patrimoine :

 Des programmes éducatifs ont été mis en place pour sensibiliser les jeunes Iraniens à l'importance de leur patrimoine culturel. Des initiatives scolaires et universitaires ont visé à intégrer l'histoire et la culture iraniennes dans les cursus éducatifs.

Points négatifs

Censure et répression artistique :

 La liberté artistique a été restreinte sous la présidence de Raïssi. Les artistes, écrivains et réalisateurs ont fait face à une censure accrue, et les œuvres critiquant le régime ou abordant des sujets sensibles ont souvent été interdites.

Contrôle sur les médias et la culture populaire :

Les médias et la culture populaire ont été strictement contrôlés, limitant l'expression libre et la diversité culturelle. Cette répression a conduit à un appauvrissement du paysage culturel contemporain iranien.

L'Industrie sous la Présidence de Raïssi

Points Positifs

 1. Développement de l'industrie locale

   - Raïssi a encouragé le développement de l'industrie locale pour réduire la dépendance aux importations. Des investissements ont été réalisés dans des secteurs clés comme la pétrochimie, la métallurgie et l'automobile. Il a soutenu les petites et moyennes entreprises (PME) par des initiatives de financement et des allègements fiscaux.

 2. Technologie et Innovation

   - Des efforts ont été faits pour promouvoir la technologie et l'innovation industrielle. Raïssi a lancé des programmes pour soutenir les start-ups technologiques et a encouragé la collaboration entre les universités et les industries pour stimuler la recherche et le développement.

 Points négatifs

  •  Impact des sanctions

   - Les sanctions internationales ont gravement affecté le secteur industriel iranien. Les restrictions sur les importations de composants et de technologies de pointe ont ralenti la production et limité les capacités de modernisation des infrastructures industrielles.

  •  Vieillissement des infrastructures

   - Le manque d'investissements suffisants et la difficulté d'accéder à des technologies avancées ont conduit à un vieillissement des infrastructures industrielles. De nombreuses usines fonctionnent avec des équipements obsolètes, réduisant leur efficacité et leur compétitivité.

 Le Commerce sous la Présidence de Raïssi

 Points Positifs

 1. Renforcement des partenariats régionaux

   - Raïssi a renforcé les partenariats commerciaux avec des pays voisins et des alliés traditionnels comme la Chine et la Russie. Des accords commerciaux ont été signés pour stimuler les échanges et contourner les sanctions occidentales.

 2. Diversification des Marchés d'Exportation

   - Pour atténuer les effets des sanctions, Raïssi a cherché à diversifier les marchés d'exportation de l'Iran. Des efforts ont été faits pour pénétrer de nouveaux marchés en Asie, en Afrique et en Amérique latine.

 Points Négatifs

 1. Sanctions Internationales

   - Les sanctions économiques imposées par les États-Unis et l'Union européenne ont considérablement limité les opportunités commerciales de l'Iran. Les restrictions bancaires et les difficultés de transfert de fonds ont entravé les échanges internationaux.

 2. Dépendance aux Produits de Base

   - Malgré les efforts de diversification, l'économie iranienne reste fortement dépendante des exportations de pétrole et de gaz. Les fluctuations des prix des matières premières sur les marchés internationaux ont eu un impact significatif sur les revenus du pays.

 Les Services sous la Présidence de Raïssi

 Points positif

1. Développement du Secteur Technologique

   - Raïssi a soutenu le développement du secteur des technologies de l'information et de la communication (TIC). Des initiatives ont été lancées pour améliorer l'infrastructure numérique et favoriser l'essor des entreprises technologiques.

 2. Amélioration des services de santé

   - Des efforts ont été faits pour améliorer les services de santé, notamment par la construction de nouveaux hôpitaux et la modernisation des infrastructures médicales existantes. Des programmes de santé publique ont été renforcés pour mieux répondre aux besoins de la population.

 Points Négatifs

 1. Qualité des services publics

   - Malgré les investissements, la qualité des services publics, notamment dans les domaines de l'éducation et de la santé, reste inégale. Les zones rurales et les régions moins développées continuent de souffrir d'un accès limité aux services essentiels.

 2. Secteur bancaire et financier

   - Le secteur bancaire iranien a été durement touché par les sanctions internationales, limitant l'accès aux financements internationaux et perturbant les transactions financières. Les problèmes de liquidité et la méfiance des investisseurs étrangers ont entravé le développement des services financiers.

 L'Agriculture sous la Présidence de Raïssi

 Points positifs

 Soutien aux Agriculteurs

   - Raïssi a mis en place des politiques pour soutenir les agriculteurs, notamment par des subventions pour les semences et les engrais, et des programmes de formation pour améliorer les techniques agricoles. Ces mesures visaient à accroître la production et à garantir la sécurité alimentaire.

 Irrigation et Gestion de l'Eau

   - Des projets ont été lancés pour améliorer les systèmes d'irrigation et gérer les ressources en eau de manière plus efficace. Ces initiatives étaient cruciales pour un pays souvent confronté à des problèmes de sécheresse.

 Points Négatifs

 Problèmes environnementaux

   - L'agriculture iranienne a continué à faire face à des défis environnementaux majeurs, notamment la désertification et la dégradation des sols. Les pratiques agricoles non durables ont exacerbé ces problèmes, réduisant la productivité agricole à long terme.

 Manque de modernisation

   - Le secteur agricole souffre d'un manque de modernisation et d'investissement. De nombreuses exploitations agricoles utilisent des méthodes traditionnelles et manquent de l'équipement nécessaire pour améliorer l'efficacité et la production.

 

 


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