Calcul mental

Ces derniers mois, Balthazar pense que son cerveau est au ralenti. Il le sait parce qu’il ne raisonne pas correctement. Il est devenu lent. Un vrai lambin ! Quand on lui pose une question, il se met à réfléchir longuement pour comprendre et donner une réponse à la personne et souvent elle est fausse. Il n’en revient pas : il a désormais l’esprit lent ! Il est indolent depuis l’enfance, mais là il est littéralement languissant. 

 

Peut-être est-ce dû à son alimentation, car depuis un moment il a fait le choix de mal s’alimenter. Ses repas comptent beaucoup de viandes rouges, de mauvaises graisses, très peu de légumes et de fruits, un nombre incalculable de fritures et de grillades (sont-elles réellement mauvaises pour la santé ?), pléthores d’aliments industriels (mais qui se plaindrait de s’envoyer des tonnes de cookies). Il veut savoir jusqu’où son corps peut aller avec toute cette mauvaise nourriture. Ah ! Le dépassement de soi il l’a bien compris ce Balthazar, mais il a décidé de le faire à l’envers, c’est plus drôle. Les mecs se dépassent pour connaître le succès, lui se dépasse pour découvrir jusqu’où son être tout entier peut supporter l’insupportable.

 

Mais Balthazar a une idée dont il est convaincu qu’elle est brillante : il va se remettre aux calculs mentaux. Donc, première étape : réapprendre les tables de multiplication. Puis, réapprendre à faire des divisions à la main. Puis, réapprendre à faire des additions complexes. Et s’il en a le courage, se remettre aux fractions. Son père lui avait dit une fois que le moyen le plus rapide pour améliorer sa cognition, c’est lire. Mais comment lire si on n’est plus capable de comprendre ne serait que deux phrases. Oh non ! La lecture n’est plus pour lui. Lui qui détestait les mathématiques à l’école, voilà qu’il va les solliciter. Quelle belle ironie !


Balthazar, un homme d'âge moyen, assis à une table en train de réfléchir intensément, le regard perdu dans le vide. Devant lui, un tas de nourriture malsaine : hamburgers, frites, cookies, etc. Balthazar a une expression confuse et frustrée, symbolisant ses difficultés cognitives. À l'arrière-plan, on aperçoit une bibliothèque remplie de livres, mais elle est grisée et floue. Le style artistique est surréaliste et symbolique, avec des couleurs vives pour la nourriture malsaine au premier plan et des teintes plus ternes pour l'arrière-plan. L'image doit transmettre un sentiment de lutte intérieure, de confusion mentale et d'ironie, tout en mettant en avant les thèmes clés du texte : la mauvaise alimentation, les difficultés cognitives
Un homme pensif devant une table remplie de nourriture de fast-food, illustrant le dilemme de la malbouffe.



 

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