Balthazar, sensible comme à l'accoutumé, croit depuis quelques années en l'importance de traiter les autres avec respect et compassion, qu'ils soient d'ici ou d'ailleurs. Ce jour-là, alors qu'il se rendait à son travail dans un tuc tuc, un étranger monta aussi à bord, demandant qu'on l'emmène à un hôtel près du port. Sans hésiter, Balthazar accepta que la demande du chauffeur de dépose d'abord le client étranger à destination. C'est parce que Balthazar comprend les défis auxquels sont confrontés ceux qui se retrouvent dans un pays inconnu. Cependant, ce qui aurait dû être un geste de gentillesse se transforma rapidement en une expérience amère.
Un tuc tuc jaune stationné dans une rue animée de Toamasina |
À l'arrivée à l'hôtel, le chauffeur exigea de l'étranger le double du tarif habituel. Il a profité sans vergogne de sa méconnaissance des règles et habitudes locales. Balthazar, choqué par cette injustice flagrante, sentit une profonde douleur, une blessure en train de s'ouvrir en lui, une sorte de déchirement se répandre dans tout son être. Sa tristesse lui serra le cœur. Il aurait voulu intervenir, prendre la défense de l'étranger, mais le temps que les mots lui viennent, le mal était fait.
Tout au long de la journée, Balthazar ne put s'empêcher de ressasser cet incident, partagé entre colère envers le chauffeur sans scrupules et culpabilité de n'avoir pas su agir à temps. Il imaginait la détresse de l'étranger, la confusion et l'impuissance qu'il avait dû ressentir face à cette injustice. Balthazar se jura alors de ne plus jamais rester passif face à de telles situations, de toujours s'élever contre la malhonnêteté et le manque de respect.
Car il en était convaincu : peu importe nos origines, nous méritons tous d'être traités avec dignité et équité. Les étrangers, en particulier, devraient pouvoir compter sur notre bienveillance et notre hospitalité, eux qui affrontent courageusement l'inconnu loin de chez eux. En cultivant l'empathie et le respect mutuel, nous pouvons créer une société juste et accueillante pour tous, où personne n'aura à souffrir de la cupidité et de l'indifférence d'autrui.
Bien que blessé par cette expérience, Balthazar en tira une leçon précieuse. Il se promit d'être un défenseur des étrangers et de toujours promouvoir la bienveillance et l'intégrité dans ses interactions quotidiennes avec ses contemporains. Car c'est en agissant avec compassion et en nous soutenant mutuellement que nous pouvons construire un monde meilleur, un monde où chacun se sent chez soi, peu importe où ses pas le mènent.
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