L'orage s'est abattu sur la maison. , un orage d'une violence inouïe, bien plus destructeur que n'importe quelle tempête. Ce ne sont pas des trombes d'eau qui se sont déversées, mais une pluie de chagrin, de douleur et de désespoir. Les murs, autrefois témoins de tant de joie et de rires, semblent maintenant porter le poids écrasant de l'absence.
Une brume épaisse et sinistre enveloppe la demeure, étouffant toute lumière, toute chaleur. C'est comme si la vie avait été aspirée hors de ces lieux, ne laissant qu'une coquille vide et froide. Les fenêtres, jadis illuminées par l'amour d'une famille unie, sont désormais des orbites sombres et sans âme, reflétant le néant qui a envahi mon cœur.
Chaque pièce, chaque recoin est imprégné de souvenirs, mais ces réminiscences autrefois douces sont devenues acérées comme des lames, transperçant mon être à chaque pas. Les photos sur les murs, figées dans un passé révolu, semblent me narguer, me rappelant cruellement tout ce que j'ai perdu, tout ce qui ne sera plus jamais.
La nuit semble s'être installée en permanence sur cette maison, une nuit sans lune ni étoiles, une obscurité étouffante qui m'enveloppe et m'étouffe. Je suffoque sous le poids de l'absence, de la solitude qui règne en maître dans ces lieux autrefois si vivants.
Cette maison, qui était mon havre de paix, mon refuge, est devenue le tombeau de mes souvenirs heureux, le mausolée de mon innocence perdue. Chaque craquement du plancher, chaque grincement de porte résonne comme un glas funèbre, un écho lancinant de mon chagrin.
Je me perds dans les couloirs de cette demeure spectrale, errant tel un fantôme parmi les vestiges d'une vie révolue. Les rires ont laissé place aux sanglots, la chaleur à un froid mordant qui glace mon âme. Je suis prisonnier de ces murs, prisonnier de mes souvenirs, condamné à revivre inlassablement la douleur de la perte.
Cette maison, autrefois synonyme de bonheur et d'insouciance, est désormais le reflet de mon âme brisée, un miroir sans pitié renvoyant l'image d'un être à jamais meurtri. Le voile gris qui recouvre la demeure n'est que le pâle reflet du deuil qui m'étreint, un linceul de souffrance dont je ne peux me défaire.
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