Un homme malaisien de 38 ans portant un baju melayu traditionnel, debout devant les tours Petronas à Kuala Lumpur. |
Il est 07h11, je viens seulement de me réveiller. Il y a une averse dehors. Oscar et Paloma refusent de sortir de leur "maisonnette", alors je leur apporté leurs grains en intérieur. Ma soeur m'a envoyé 10 euros par mobile banking pour que je m'achète à manger. Mais hors de question de je me nourrisse : je ne veux plus ressentir le sentiment de culpabilité que j'ai éprouvé hier. Alors j'ai rangé soigneusement les billets avec les restes de ce qu'ai pris hier chez ma cousine. Avant de me lever du lit, j'ai eu une pensée pour maman, ce jour où sur son lit d'hopital elle m'a supplié de rester pour la nuit, mais j'ai refusé, car je devais aller chercher de l'argent et aussi j'étais furieux contre elle (je ne m'en souviens plus de la raison) et je suis parti sans même lui faire une étreinte. Maman ne pouvait plus parler à l'époque, alors elle sortait comme des gémissement pour s'exprimer, et des larmes coulaient sur ses joues. Toute la soirée, j'ai eu du mal à me concentrer à mon travail, je n'arrêtais pas de penser elle, je n'avais qu'une envie, c'était d'accourir à l'hopital et rester à ces côtés. A 5h du matin, c'était ce que je fis. Mais quand j'étais arrivé, elle était dans un sale état, quasimment inconciente... J'étais arrivé avec tous les médicaments dont elle avait besoin, mais ce n'était pas suffisement. Elle est décédée le lendemain. Ces souvenirs font partie de ceux qui reviennent en boucle dans ma tête et me donne envie de m'auto-mutiler, de me faire très mal physiquement tellement ma souffrance physique est intense. C'est aussi pour cela, en partie, que je m'impose ces jeûnes. La souffrance physique, c'est tout ce que j'ai trouvé pour atténuer ma souffrance morale. J'ai mal à la tête, alors j'ai pris 3 comprimés de paracétamol. Je reprends mon jeûne aujourd'hui.
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