Balthazar et la Thérapie de groupe

 Sur les conseils de son thérapeute, Balthazar rejoint un groupe de soutien pour personnes souffrant de troubles similaires. Il y rencontre des personnages hauts en couleur, chacun ayant une histoire plus incroyable que la précédente. Ensemble, ils décident de monter un projet fou : organiser un festival de cinéma asiatique sur leur île. 


Festival de films à la plage

Balthazar traîne les pieds en entrant dans la salle communale où se tient la réunion du groupe de soutien. Son thérapeute a insisté, arguant que l'isolement ne faisait qu'aggraver sa dépression et son syndrome de Peter Pan. "Qu'est-ce que je fais là ?" marmonne-t-il en s'asseyant dans le cercle de chaises.

Le groupe est un assortiment improbable d'insulaires, chacun portant ses propres troubles comme un badge d'honneur :

  • Amira, une ancienne mannequin souffrant d'agoraphobie, qui participe via un robot téléguidé.
  • Raj, un pilote de ligne à la retraite atteint de narcolepsie, qui s'endort au milieu de ses phrases.
  • Zoé, une adolescente surdouée avec un trouble obsessionnel compulsif centré sur les films de Bollywood.
  • Léon, un pêcheur local convaincu d'être la réincarnation de Bruce Lee.

Au fil des séances, Balthazar se surprend à attendre ces rencontres avec impatience. Les histoires rocambolesques de ses compagnons d'infortune le font rire pour la première fois depuis des mois. Il réalise que ses propres problèmes, bien que sérieux, ne sont pas uniques.

Un jour, alors que Raj se réveille en sursaut d'une de ses siestes impromptu en criant "Action !", une idée germe dans l'esprit du groupe : organiser un festival de cinéma asiatique sur leur île. Cette idée folle semble rassembler toutes leurs passions et défis.

Balthazar, galvanisé par ce projet, se retrouve propulsé coordinateur. Son syndrome de Peter Pan trouve enfin un exutoire positif dans la planification d'un événement ludique. Sa dépression recule face à l'excitation du défi.

Etrange ambiance durant l'organisation d'un festival de films


Les préparatifs du festival deviennent une thérapie en soi :


  • Amira utilise son robot pour faire du repérage sur l'île, repoussant progressivement les limites de son agoraphobie.
  • Raj met à profit ses siestes narcoleptiques pour rêver de décorations extravagantes qu'il dessine à son réveil.
  • Zoé canalise son TOC dans la programmation méticuleuse des films, créant un emploi du temps parfaitement équilibré.
  • Léon s'occupe de la sécurité, convaincu que ses "pouvoirs" de Bruce Lee seront nécessaires.


Balthazar, quant à lui, jongle entre les tâches, surpris de sa propre capacité à gérer le stress et les responsabilités. Il a des moments de doute, bien sûr, mais le soutien de son groupe étrange et merveilleux le maintient à flot.

Le jour du festival arrive, plein de péripéties hilarantes :

  • Le robot d'Amira tombe en panne au milieu de la foule, la forçant à venir en personne pour le "sauver".
  • Raj s'endort pendant la projection d'ouverture, ronflant en harmonie avec la bande-son.
  • Zoé panique quand un film est projeté 0,5 secondes trop tôt, mais réussit à gérer son anxiété.
  • Léon impressionne réellement la foule avec une démonstration d'arts martiaux non prévue au programme.


Contre toute attente, le festival est un succès retentissant. Les habitants de l'île, d'abord sceptiques, sont conquis par l'enthousiasme contagieux de cette équipe atypique.

Lors de la séance de groupe suivante, Balthazar réalise quelque chose d'important : en se concentrant sur un projet commun, en riant de leurs difficultés tout en les affrontant, ils ont tous fait des progrès significatifs dans leur thérapie.

Le groupe décide de faire du festival un événement annuel, chacun repartant avec un nouvel objectif et un sentiment renouvelé d'appartenance. Balthazar, pour la première fois depuis longtemps, se sent impatient de voir ce que l'avenir lui réserve. Il comprend que grandir ne signifie pas nécessairement abandonner la joie et l'imagination de l'enfance, mais plutôt les canaliser de manière positive.

Le festival devient non seulement un événement culturel majeur pour l'île, mais aussi un symbole d'espoir et de résilience pour tous ceux qui luttent contre des troubles mentaux, prouvant qu'avec le bon soutien et une dose d'humour, on peut transformer ses défis en forces.

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